Yves Beaugard quitte Diabolocom. Adrien Touati met les pieds dans le plat

Des feux d’artifice ont bien eu lieu ces derniers jours, dans le monde de la Tech française. L’un est le départ, le transfert d'un Salesman grand buteur chez Diabolocom.  Le deuxième consiste en un billet courageux publié sur Linkedin par un codeur, entrepreneur et grand connaisseur des fintech: Adrien Touati, de Manager One. Il appelle Clara Chappaz, la directrice de la French Tech, à faire du tri et des calculs. 

Chez Diabolocom, Yves Beaugard a fait ses bagages..

.. samedi dernier, après quatre ans et demi de bons et très loyaux services à la direction commerciale de l’éditeur français qui ambitionne clairement de concurrencer Genesys, et d’en devenir le principal challenger à l’échelle européenne.  Envie de créer son gîte dans le Larzac ou de faire une pause après des années intenses ? Le secret des affaires est vivace chez les éditeurs mais on peut supposer que les fortes personnalités ont parfois du mal à s’accorder, sur le long terme.

Chez l'éditeur, le successeur de l’ex-patron du commerce ( qui a oeuvré au début de sa carrière dans la modération chez Skyrock et vient de fêter ses trente-huit ans) sera connu vendredi prochain, nous a indiqué Frédéric Durand, Pdg de l'éditeur. La nomination pourrait consister en une promotion interne. 

Joint par nos soins, Yves Beaugard est satisfait du travail accompli, en équipe:  le CA de Diabolocom est passé de 9 millions d’euros à 22 millions, durant la période où il a officié à la direction commerciale. Les bookmakers du recrutement misent sur Giorgia Naccach, directrice des comptes stratégiques, placée à 50 contre un dans la 5ème rue de la Paix, siège de Diabolocom. 
Qui est Yves Beaugard ? c’est ici.
Qui est Giorgia Naccach-Steg, c’est ici : vidéo

Alerte générale aux faux comptes, fausses levées de fonds. Adrien Touati. 

Il sait coder, n’a pas peur des parcours hors des sentiers battus, et il a même eu des ambitions politiques (devenir député) mais, au vu de ce qu’il a publié semaine passée sur Linkedin, Adrien Touati devra choisir, s’il désire faire effectivement carrière en politique. Parler cru et vrai ou sacrifier aux éléments de langage et à quelques habillages de chiffres, un mal nécessaire apparemment, y compris dans la French Tech.  

En très résumé, et même s’il n’est pas le premier à s’en offusquer, le fondateur de Manager One a décrit en une quinzaine d’exemples bien sentis à quel point les prises de parole de nombreux start-uppers et entrepreneurs de la tech constituent un habile story-telling. Qui ne devrait pas résister à quelques opérations simples de fact-checking de la part des analystes et médias qui les relayent. Il incite Clara Chappaz, directrice de la French Tech, à plus de contrôle de ce qui est raconté.

Chief bullshit officer est du coup la BD dont il conseille la lecture.
Découvrez son interview complète, rafraichissante, dans le prochain En-Contact.