« Springsteen est un film hanté sur un homme hanté* » En-Contact, édito du numéro 138

En 1982, Nebraska, l’album intime que Bruce Springsteen enregistre, à domicile, avec des moyens rudimentaires, un simple magnéto 4 pistes, serait né de la dépression que combat le Boss et qu’il révèlera dans son autobiographie. Devenu célèbre grâce à The River, le natif du New Jersey se pose quantité de questions sur ce qu’apporte la gloire. Il va tenir bon contre sa maison de disques et enregistrer et sortir l’album, sans promotion et sans le E-Street Band, fidèle compagnon. Deliver me from Nowhere, le film de Scott Cooper, est sorti le 22 octobre, raconte cette période de la vie du compositeur américain, que Born in the Usa va définitivement installer mondialement.

Dans un livre collector, Lynn Goldsmith, l’une des compagnes qui a accompagné et partagé un temps la vie de Bruce partage quelques photos* faites lors de la période qui accompagne Darkness on the Edge of Town.

« Il est encore plus compliqué, à l’heure du numérique, de retrouver cette imperfection »

Le choix radical de ne pas s’appuyer toujours sur la technologie, la fidélité à ses convictions, ses compagnons de la première heure, le doute peuvent produire des œuvres et des expériences mémorables. C’est ce dont parlent le film, quasiment tous les albums de Bruce et les contenus que nous vous proposons à la lecture, dans ce numéro un peu spécial.

On y parle de la fin d’une époque, d’une pieuvre, de vérandas et de prospects qu’il faut vite recontacter, de l’entrée et de la sortie dans le CAC 40. De livres que vous pouvez lire ou offrir à Noël.

*Propos recueillis par Adrien Gombeaud dans une interview de Scott Cooper.

Manuel Jacquinet

Erratum : dans la précipitation du bouclage de ce numéro, des coquilles se sont glissées dans des légendes de quelques photos en page 18, 53, 63. Merci aux personnes concernées de nous en excuser. Voici les dirigeants ou cadres évoqués avec leur nom correct.