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Salesforce vend des Agents IA et des chaussettes logotées 18 dollars. The Growing Blowback Against Marc Benioff (New York Times)

Publié le 19 octobre 2025 à 11:00 par Magazine En-Contact
Salesforce vend des Agents IA et des chaussettes logotées 18 dollars. The Growing Blowback Against Marc Benioff (New York Times)

A San Francisco, durant Dreamforce 2025, Salesforce vend des agents IA et des chaussettes logotées à 18 dollars. Marc Benioff, son PDG, a enchaîné les bévues dans ses prises de parole. The Growing Blowback Against Marc Benioff a titré le New York Times.  

A Paris, la 13ème édition d'ECTFF, le Forum de l'Expérience Client, s'est tenu sans boulettes : Anne-Fleur Saraux (Wengo), Amélia Newsom-Davis (le RCS/ Orange) ou Gary Anssens ( Alltricks / Decathlon) ont animé des Master Class instructives, sans appel à la Garde Nationale. 

Dreamforce est le grand rendez-vous annuel de la communauté Salesforce. 

La 25ème édition s'en est tenue cette année, à San Francisco, la ville où l'éditeur de logiciels dispose de bureaux et de son siège social. Quelques jours avant l'évènement, Marc Benioff a indiqué dans une interview qu'il était favorable au déploiement de la Garde Nationale, car SF serait devenu un “mess”, une prise de parole que Donald Trump a relayée. Le PDG de Salesforce, à l'image de nombreux PDG de la tech américaine ne désire pas se faire un ennemi du président américain controversé. Mais ses propos ont choqué de nombreuses personnalités américaines. Le New York Times a publié quatre articles cette semaine, dont le dernier, titré : The Growing Blowback Against Marc Benioff .

Le maire de San Francisco, l'ex-maire et de nombreux VC's américains se sont étonnés des prises de parole de Marc Benioff :  “I now barely recognise the person I have so long admired” a écrit Ron Conway. Au terme de quatre jours d'émois et de déclarations contradictoires, le fondateur de Salesforce est revenu sur ses propos.  

La promesse affichée au fronton et dans la communication de Salesforce est claire :  “Dreamforce 2025 is the world's largest & most trusted AI event. Join us for 3 days of innovation, inspiration, and Agentforce transformation”

Stephen Council, reporter tech pour le quotidien américain SF Gate, a publié un long reportage sur les trois jours de Dreamforce, l'ouragan qui a endommagé la météo le premier jour et des moments et stands plus exotiques, tel celui où l'on vend des chaussettes logotées Salesforce, à 18 dollars. Sont-elles brodées en or, s'interroge le journaliste ?

Il rappelle en préambule que les éditeurs de logiciels SaaS ou de tech américaines et de nombreux PDG sont des héritiers de “l'encyclique” de Jeff Bezos: soyez obsédés par vos clients. C'est la chose la plus importante. 

Extraits du reportage et de l'article de Stephen Council.  

"At the core of Salesforce’s pitch, an obvious flaw

There’s an old standby in the tech world, promoted most ardently by Amazon’s Jeff Bezos: If you’re running a business, you should be obsessed with your customers. What they want now, you deliver. What they’ll want next year, you anticipate and build.

At Dreamforce, this brand of corporate ethos gets a ton of lip service, but its doesn’t actually seem to have stuck. What am I talking about? Take Williams-Sonoma. The homeware brand got early billing in Benioff’s opening keynote, by showing off a Salesforce-built custom AI “agent” called “Olive.” CEO Laura Alber said that her hope was that with tech like “Olive,” William-Sonoma’s websites will give customers “that same warm feeling that our stores give you.”

A la station de la Féclaz  où se tiendra le prochain New Biz Forum en Juin 2026, organisé par En-Contact. Ici le Châlet de l'Aurore, où les premières colonies de vacances sont venues, dans les années 50.  

Really, though, “Olive” is a juiced-up customer service chatbot. And customers aren't feeling warmth from chatbots so far. As a recent Hubspot survey found, 53% of customers “dislike or hate” AI in customer service, and, across every age group, overwhelmingly prefer human support agents. Salesforce is helping companies replace its human customer service ranks, and has even begun to replace its own. But this doesn’t appear to align with what customers actually want.

I wish I had a baby

Because then I'd know how much a tiny pair of socks is supposed to cost. Salesforce, in the conference’s merch area, was peddling single pairs of company-branded “Toddler Socks” for $18 a pop. This seems outlandish to me — they are not threaded with gold — but I’ll let new parents be the judge. 

Salesforce's merch shop, inside the conference grounds, sold "Toddler Socks" and various other pieces of company-branded clothes on Oct. 16, 2025.

For context, the company has cut way back on the free merch it hands out to attendees, in a positive and environmentally friendly move. (Everyone, by this point, owns enough reusable water bottles.) But beyond the store area, which also offered pricey and Salesforce-branded versions of jackets and Titleist golf balls, there was much to be snagged — abject bribery is alive and well.

A Salesforce booth handed out candy; the scent of popcorn floated from a popper at Meta’s stand. Gatorade offered koozies; Slalom had stacks of baseball caps. And on one sign, Alibaba Cloud advertised the final boss of consumerism: Win a free LABUBU!

San Francisco is, as ever, the star

The Bay Area’s first major storm of the season arrived on Monday, soaking San Francisco with .75 inches of rain and threatening to spoil Salesforce’s proverbial parade.

After the final lunch of Dreamforce, a group of attendees relaxes on a picnic blanket at Yerba Buena Gardens on Oct. 16, 2025.

But the sun was poking through the clouds by Tuesday afternoon, and the final two days of the conference brought lovelier and lovelier autumn weather. Attendees grabbed boxed lunches out of pop-up stands at the green and bright Yerba Buena Park, then stuck around to yap and enjoy the sun. 

Stephen Council/SFGATE.

Nous n'avons pas besoin de cerveaux. Marc Benioff licencie 4000 salariés du service client commercial

Récemment, Marc Benioff a indiqué qu'il licenciait 4000 personnes de son service client : nous n'avons plus besoin de cerveaux, ou de moins de cerveaux. 

Gary Anssens, animateur d'une Master Class passionnante, lors d'ECTFF, 13 ème édition. Crédit : En-Contact

Diabolocom, Didier Manzari, Vocalcom

Didier Manzari sur le départ chez Konecta, Frédéric Durand à l'achat tout comme Intelcia, un projet de reprise de Vocalcom par deux entrepreneurs bien connus, les annonces de rapprochement ou de conclusions de deals se succèdent. Tous les projets n'iront pas à leur terme mais la nervosité est extrême sur un marché du BPO et du CRM bouleversé par un cocktail sans alcool mais explosif : la baisse des flux dans les centres d'appels et la baisse de valorisation des leaders mondiaux, l'irruption des agents IA, l'incapacité de nombreux acteurs du secteur à engager les transformations nécessaires. 

Deux PDG ont néanmoins le sourire en France : Frédéric Donati, co-fondateur de Comete, qui devrait annoncer un deal majeur dans les prochains jours et Stéphanie Delestre, co-fondatrice de Volubile.ai : 250% d'augmentation de l'ARR de la pépite française des agents IA, sur les trois derniers mois. La semaine devrait démarrer fort, demain, avec un article d'enquête fouillé sur l'IA dans les centres d'appels et notamment TP. Ce dans un grand quotidien dont le journaliste a pris le temps d'aller visiter un call-center en France, celui de Konecta. 

Mercredi dernier, au Terrass'Hôtel, on a entendu quelques fondateurs et DG impliqués partager leur vision et convictions sur ce qu'il faut imaginer, piloter, casser, déconstruire pour bâtir des stratégies omnicanales efficaces, des parcours clients fluides et personnalisés. Merci à Amelia Newsom-Davis (Orange), Kamel Saci (Léonie Bakery), Paul Roll (ex-Club Med, Accor), Gary Anssens (Alltricks, Decathlon), Anne-Fleur Saraux ( Wengo) et aux 60 participants, attentifs et polis.  

La rédaction d'En-Contact. 

 

 

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