Le nouveau caddie connecté de Knap assure l’encaissement et le contrôle anti-fraude
L’un des marronniers de la boutique du futur est la disparition du passage en caisse. Plusieurs technologies le permettent : les scanettes type Scanlib chez Carrefour, le dispositif Just Walk Out de Amazon ou les chariots connectés. La start-up française Knap annonce, sur ce marché concurrentiel, que la nouvelle version de son chariot connecté est simplifiée, plus ergonomique et moins chère.
Créée en 2018 par Dylan Letierce et Jonathan Malgogne, Knap a développé son modèle depuis plusieurs années et finalement mené une première expérimentation, depuis juin dernier à l’hypermarché E. Leclerc de La Colle-sur-Loup (Antibes). Les utilisations quotidiennes par les clients (jusqu’à 150 utilisations en une journée pour le record) depuis 8 mois pour ce caddie V1 ont permis à Knap de roder un modèle bientôt commercialisable. Le principe : les produits sont scannés directement à leur arrivée dans le caddie par une interface high-tech installée sur le chariot. Deux caméras supplémentaires, ainsi qu’une balance, analysent les mouvements et le poids pour détecter toute fraude. Le client peut ensuite régler ses achats directement sur le caddie. En cas de fraude potentielle détectée par l’algorithme du caddie, celui-ci alerte le personnel qui procède alors à une vérification des achats. Dylan Letierce, CEO et co-fondateur clame : « Notre chariot est un vigile augmenté ».
La V2 bientôt proposée a déjà suscité 300 intentions de commande qui devraient assurer 1,3 million d’euros de revenus à Knap pour 2024. Le business mode repose sur de la location longue durée aux grandes surfaces. E. Leclerc comme Carrefour seraient intéressés.
Pour l’avenir, la start-up compte participer à l’émission de M6 « Qui veut être mon associé ? » afin de lever des fonds pour l’iKart, une version portable du dispositif technologique jusque-là indissociable du caddie. Après une première levée de fonds de 3 millions d’euros en 2022, l’entreprise a vendu 10% de ses parts pour 350 000 euros à l’investisseur Anthony Bourbon (Feed). Des fonds nécessaires pour affronter la concurrence internationale qui n’est pas en reste : Shopic (Israël), Instacart (Etats-Unis), Trollee (Hong-Kong).