La fin d'AlloCiné ? UGC permet désormais de noter les films vus dans ses salles. Avec des notes certifiées

UGC permet désormais de noter les films vus dans ses salles. La fin d'AlloCiné ? Deux millions de spectateurs ont déjà donné leur avis, qui ne peut pas être caviardé, acheté. Mais le dépôt d'une note génère tout de même une forme de payback pour le spectateur fidèle. UGC a bien pensé son système.
Le réseau UGC disposait déjà de sa carte d'abonnement, un actif incroyable et de l'UGC des Halles, premier cinéma de France avec ses 2,2 millions de spectateurs annuels. A Lyon Part-Dieu, il vise le million de spectateurs. Il s'attaque désormais à une partie du pré carré d'AlloCiné, la notation des oeuvres, au moment même où Webedia, propriétaire du site, ne semble plus trop en forme. La notation des films, des disques, des spectacles, un trésor de datas sur lequel les éditeurs américains n'ont pas encore tout raflé et préempté. On a testé, on vous en parle, ainsi que de quelques autres films chocs ou merveilleux, visionnés là où on ne nous demande pas notre avis ou sentiment. J'appelle cette zone le désert du NPS (Net Promoter Score).
Nos récentes visites en salles de cinéma ont été mémorables, grâce à des films réussis, très réussis, lesquels ? Les français lisent des livres, voient des films, vont au concert. Pourtant les industries de la culture ou du spectacle ne les sollicitent que très rarement pour recueillir leur avis et publier ensuite des avis ..vérifiés. Pourquoi ? Une enquête à lire dans l'un de nos prochains magazines. Le distributeur, vendeur de ces oeuvres (libraires, exploitants de salles de cinéma, de concerts) est celui qui dispose de la donnée client, un actif majeur.
A Athènes, deux cousins palestiniens enchainent les plans douteux. A Paris, Driss, agent de joueurs de football, n’a que quelques jours pour tenter de conclure un transfert qui pourrait le remettre d’équerre. En Sardaigne, une jeune femme se bagarre contre un projet immobilier.

On vous recommande quelques films, à quelques jours du Printemps du Cinéma et les salles où on les a découverts ou parfois dénichés : certains n'étaient projetés que dans un endroit, lors d'une séance unique dans la journée. Ceux qui nous ont marqués ont un point commun: ils résonnent avec l’air du temps. Partout, des héros ou des hommes ordinaires se battent pour conserver leur dignité, leur gagne-pain ou rejoindre un pays dont ils pensent qu’il y fait plus beau, qu'on pourra y ouvrir un café.
Mercato de Tristan Séguéla, scénario de Thomas Finkielkraut et Olivier Demangel. Un thriller captivant sur les coulisses du football. Driss y passe sa vie au téléphone pour remettre sa carrière à flots et multiplie les ventes ou propositions par téléphone, tel un top vendeur sur un plateau de télémarketing. Les transferts de joueur s'apparentent à une succession d'appels courts de détection du besoin, de négociation et à la création de l'urgence avec des argumentaires chocs. L’interprétation de Djamel Debouzze vient renforcer l’impact d’un scénario classique mais super efficace. On a lu dans le dossier de presse que les deux co-scénaristes seraient parmi les meilleurs du moment.
Becoming Led Zeppelin de Bernard MacMahon
Salle petite et bondée au Lucernaire. Billet réservé en avance, heureusement. Rien à dire, Led Zep a changé la face du hard rock. Entendre la voix de John Bonham et quelques autres témoignages jamais dévoilés de John Paul Jones, Robert Plant et Jimmy Page fera monter des frissons aux passionnés. Trois protagonistes sur quatre de l’histoire ne sont pas morts. Jimmy Page raconte pourquoi, quand tu as financé l’enregistrement de l’album, tu ne dois rien à personne. Lorsque tu n'as pas de dettes, tu es plus libre :)
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, de Ken Scott. Vu en avant-première, à l’UGC Maillot.

En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d'une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l'empêche de se tenir debout. Contre l'avis de tous, elle promet à son fils qu'il marchera comme les autres et qu'il aura une vie fabuleuse. Romain Gary a parlé de la promesse que représente l'amour d'une mère. Jonathan Cohen (Roland) en dévoile les bénéfices et les séquelles.
Salle comble, émotions et rires au rendez-vous, une réussite ! Demain, à 14h, l'équipe du film sera présente aux Cinq Caumartins, jour de la sortie.
Vers un Pays Inconnu, un film de Mahdi Fleifel, film vu à l’Escurial, Paris, 13e.
Un choc. Une version moderne de Des souris et des hommes, à Athènes. Qu'est-ce-qu'on est prêts à faire pour bénéficier d'un destin plus ensoleillé ? Chatila et Reda sont deux cousins palestiniens réfugiés à Athènes. Ensemble, ils multiplient les combines pour rassembler une importante somme qui leur permettra d’acquérir de faux passeports, sésame vers l’Allemagne où ils rêvent de pouvoir enfin construire leur vie. Mais cette quête les pousse à franchir leurs limites, laissant derrière eux une part d’eux-mêmes dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Extraits de l’entretien avec Mahdi Fleifel - Entretien réalisé par Serge Kaganski
Pouvez-vous résumer votre parcours en cinéma ?
Mahdi Fleifel - J'ai grandi à Dubaï dans les années 80, et mon père était un grand cinéphile, quoique pas très sophistiqué. Il aimait les films d'action hollywoodiens, particulièrement les films de hold-up et les séries B. J'ai été exposé à cela depuis mon plus jeune âge. Enregistrer et collectionner les films est devenu une partie de mon quotidien. À 5 ans, j'avais déjà vu tous les classiques des années 80 : Les Dents de la Mer, Terminator, E.T. Mon père ne m'interdisait pas de regarder ces films parfois violents, et j'adorais ça ! Plus tard, au lycée au Danemark, j'ai suivi un cours intitulé "Études des films et médias". C'était deux heures par semaine et on avait une professeure assez excentrique qui m'a présenté Blue Velvet et Apocalypse Now.
Je me souviens d'une séquence d'Apocalypse Now où Coppola fait une apparition dans le rôle d'un documentariste qui hurle aux soldats "ne regardez pas la caméra, continuez à avancer !". La prof nous a alors dit : "c'est le réalisateur du film". Je crois que c'était la première fois que je me rendais compte qu'un film était conçu et fabriqué par un réalisateur. Je suis rentré chez moi et j'ai dit à mes parents : "je ne vais pas faire d'études de droit ; je veux devenir réalisateur !". Ils étaient évidemment dévastés. Mais à mes yeux, si l'idée de devenir avocat était excitante dans les films, elle était très ennuyeuse dans la réalité !
Comment est né le projet Vers un Pays Inconnu ? Le film est-il autobiographique, ou basé sur des récits que vous avez entendus ?
En sortant de l'école de cinéma, je voulais faire de la fiction narrative, mais j'ai été vite désenchanté par l'industrie du cinéma. J'ai alors décidé de prendre ma caméra et de l'utiliser "unplugged", comme un musicien acoustique. Je pensais "voyons voir ce que je peux faire sans toute la lourdeur de l'industrie". J'ai filmé un documentaire sur le camp de réfugiés palestiniens de mes parents, qui est devenu A world not Ours (2012) : mon personnage, un ami d'enfance, s'échappe du camp, traverse la Syrie et la Turquie et se retrouve en Grèce. En le filmant en Grèce, un monde nouveau m'est apparu : le monde des jeunes Palestiniens qui s'échappent des camps de réfugiés de Syrie et du Liban, qui débarquent aux portes de l'Europe, c'est-à-dire en Grèce, et qui finissent par échouer là. Je me suis dit "cette histoire est sans fin" parce que l'écrivain palestinien Ghassan Kanafani a écrit le même genre de récit dans les années 60 : Des Hommes dans le soleil. À cette époque, les réfugiés essayaient de trouver du travail au Koweit et traversaient le désert pour cela. J'ai pensé "et bien maintenant, Athènes est le nouveau désert urbain que doivent franchir les réfugiés palestiniens". Pendant des années, j'ai pensé que ce serait une bonne idée d'adapter au cinéma Des Hommes dans le soleil en le situant dans l'Europe contemporaine, avec Athènes comme berceau de la civilisation moderne. J'ai essayé de faire ce film depuis 2011. Mais je me suis rendu compte qu'il m'était impossible de financer un tel projet, étant un réalisateur palestinien vivant en exil et voulant faire un film en exil sur des exilés.

Pourquoi était-ce si difficile de monter ce projet ?
En Grèce, il n'y a quasiment pas d'écosystème financier pour le cinéma, encore moins pour des films en langue arabe avec des acteurs non professionnels. De même, au Danemark où je réside, l'industrie cinématographique locale n'était pas disposée à soutenir un tel projet. Ils répondaient généralement "pourquoi ne pas faire un film au Danemark ?". Mais j'avais peu à exprimer sur le Danemark où je mène une vie agréable mais un peu ennuyeuse. J’ai d’abord envisagé ce projet comme un documentaire hybride. En me basant sur toutes les histoires que l’on m’avait racontées, je pensais qu’un documentaire serait un format moins cher et plus facile à concrétiser. J’ai contacté Geoff Arbourne, qui est devenu ensuite mon producteur principal, et de façon inattendue, mon projet a rapidement progressé. Initialement, je visais un documentaire à petit budget et puis très vite, je me suis retrouvé à vouloir filmer avec de la pellicule, chronologiquement, et même à écrire un scénario et impliquer des acteurs professionnels. En un rien de temps, on s’est retrouvés de nouveau dans le champ d’un film de fiction. (..)
Reda et Chatila se livrent à des actions immorales comme voler un sac ou exploiter des personnes proches, comme Tatiana. Pour autant, le film se retient de les juger.
J’ai essayé de me mettre à leur place. Comment agirais-je si je me retrouvais dépouillé de tout : de droits humains, de citoyenneté, de papiers, d’argent, d’aide, et même de dignité ? Comment survivrais-je dans de telles conditions ? Reda et Chatila ont chacun leurs méthodes pour gérer cette situation : Reda s’en remet au travail sexuel dans le parc contre rémunération tandis que Chatila se tourne vers Tatiana. Je voulais dresser un portrait aussi authentique que possible de ces deux personnages, les accompagner afin que les spectateurs aient accès à un monde qu’ils ne connaîtraient pas autrement.
Pour le public occidental, les migrants sont le plus souvent des statistiques, ils sont privés de toute humanité. Les occidentaux ne savent rien de leurs rêves, de leurs peurs, de leurs espoirs. (..)

Selon vous, la fin du film est-elle ouverte ou désespérée ?
Quand vous vous embarquez dans une aventure comme celle-ci, une partie de vous meurt et une autre survit. Parmi les gars que j’ai rencontrés, peu ont réussi leur traversée jusqu’au bout, et parmi ces derniers, quelque chose est mort en eux. La littérature a joué un grand rôle dans mon écriture : des œuvres comme Sa Majesté des mouches ou Des Souris et des hommes m’ont fortement influencé.
Dans le roman de Steinbeck, George et Lenny ressemblent à Reda et Chatila, le rêve de ferme est un miroir du rêve de café de mes personnages. Dans mon scénario, Reda ressemblait plus au vrai Reda et à Lenny, c’est-à-dire un géant. Reda évoque aussi Piggy dans Sa Majesté des mouches, un brave gars sans arrêt agressé par les autres, ce qui finit par une fin tragique. Dans le roman, les garçons de l’île finissent par être sauvés mais une part d’eux-mêmes est morte. C’est l’essence de ce que je souhaitais véhiculer dans ce film. (..)
On a vu pas mal de films sur les migrants, des films sur les Palestiniens en Palestine, mais autant que je sache très peu sur les exilés palestiniens. Est-ce la raison de votre choix de raconter cette histoire ? Et cela constitue-t-il pour vous une autre façon de filmer la condition palestinienne ?
En tant que fils de réfugiés palestiniens ayant grandi au Danemark, cette histoire est aussi mon histoire. La Palestine est une mosaïque de récits et de situations... Nous sommes essentiellement un peuple d’exilés. Mon projet était de me concentrer sur ce qui m’est proche, et ce qui m’est proche, c’est l’exil. Je suis reconnaissant de ne pas avoir vécu sous occupation israélienne et je n’ai jamais été humilié quotidiennement aux check-points, je n’ai pas cette expérience. Par contre, je sais ce que c’est que de vivre en exil, d’être apatride, de ne pas trouver ma place. Mais je veux dire que Vers Un Pays Inconnu n’est pas juste un film de réfugiés de plus, ou un film palestinien de plus avec tous les clichés attendus. Je voulais faire mon propre film hollywoodien des années 70 ! Bresson a dit un jour que beaucoup de personnes veulent faire un film parce qu’ils pensent que ce sera une balade agréable. Je comprends ce qu’il voulait dire et j’ai le sentiment qu’aujourd’hui beaucoup de gens font des films mais pas du “cinéma”. J’ai essayé de faire un film qui appartienne à la sphère du cinéma. Un film est un film, le cinéma est le cinéma, et le cinéma, c’est autre chose. C’est à ça que j’aspire"

On a également vu et bien aimé Anna, de Marco Amenta.
Au Quartier Latin au cinéma L’Espace saint Michel, un cinéma engagé depuis 1912, nous indique son site web. Anna, trentenaire solitaire, élève ses chèvres dans une partie sauvage et préservée de la Sardaigne. Mais son exploitation est menacée le jour où un vaste projet de complexe touristique commence à s’installer sur ses terres. Malgré́ la pression du reste du village, très favorable à ce développement économique, Anna va se battre pour sauver tout ce qui lui reste.
Si ce n'est Mercato, tous ces films sont tirés d'histoires vraies.
La mesure de la satisfaction dans l'industrie culturelle
Mis à part chez UGC, un réseau dynamique qui a pris, avec sa carte d'abonnement illimité et son vaste réseau de salles, un avantage décisif dans la distribution des films, aucun des exploitants de ces salles ne m'a envoyé de questionnaire de satisfaction après la séance. C'est reposant, étonnant : désormais, le moindre passage en boutiques ou sur un site web pour l'achat d'un Stabilo déclenche une analyse de NPS digne de Maths Spé et dont le directeur de l'expérience client ne peut souvent rien faire : il n'a pas de budget ou pas de pouvoir ou un pouvoir millimétré. Dans certains compagnies, telle Air France, on peut compter une douzaine de directeurs de l'expérience passagers. Passagers en vols, au salon d'attente, expérience premium, expérience digitale.. Lire ici.
Quant aux marques qui devraient se demander si leurs clients sont satisfaits, elles ne le font pas. Elles s'en fichent, souvent heureuses de grandir en commettant des “méfaits”, comme on peut le constater chez Ikea, Enedis, à la Sfam.
Chez UGC, on peut désormais noter les films, via des notes certifiées
Chez UGC, on peut et on nous invite simplement désormais à noter le film, depuis fin 2023. Et l'on a quelques convictions sur ce qui fonde l'expérience en salles. La possibilité de noter le film est réservée aux spectateurs qui ont réservé leur billet et dont le passage en salles a été vérifié via le scan de la contremarque. Cette vérification, associée au fait qu'une simple note, de 1 à 5 étoiles, est demandée, évite les deux écueils classiques des avis clients : leur insincérité ou caviardage, la nécessité, chronophage, de les modérer. Comme l'indique Elisabeth Trochet, en charge de ce sujet chez UGC, “nous ne sollicitons pas un avis, car ça peut prendre chez certains la forme d'un roman, mais la simple fourniture d'une note. Nous désirons offrir aux spectateurs fidèles la possibilité de contribuer au devenir du film, grâce à ces notes, qui seront lues et partagées".
Lancé depuis un an, le dispositif fonctionne parfaitement et a généré plus de deux millions d'avis, en moyenne 2,5 notes par spectateur. Ce dernier y gagne des points de fidélité, qui pourront être convertis en places gratuites. AlloCiné, dont certaines campagnes de notation avaient défrayé la chronique, parce qu'elles avaient été apparemment faussées ou montées de toutes pièces, est clairement en ligne de mire.
L'expérience de la salle également évaluée
Le distributeur ne laisse pas de côté pour autant l'autre item important, ce que vit le spectateur en salles, grâce à des questionnaires de satisfaction, envoyés avec une fréquence supportable, “pas plus d'une enquête par trimestre, pour chaque salle visitée”.
(…) Les conditions de projection sont-elles de plus en plus importantes pour les spectateurs, même dans les salles Art et essai ? Et le nouveau standing de la Part-Dieu va-t-il vous obliger à rénover les autres salles ?
C’est le sens de l’histoire. On a des projecteurs qui commencent à avoir un certain nombre d’années, et pas que chez UGC… Le passage à la projection laser va être effectif dans toutes les salles. C’est une affaire de temps et d’investissement, mais la bascule se fera. Du point de vue des spectateurs, le confort et la qualité de projection sont devenus primordiaux aujourd’hui. La démarche d’aller en salle va avec le fait d’aller chercher quelque chose de différent. Que ce soit dans l’offre de films, les conditions de projection, mais aussi dans le fait de partager un moment avec un public. Voir un film tout seul ou dans une salle comble, ce n’est pas la même chose. Les réactions sont très différentes. Je regarde toujours les visages des spectateurs qui sortent d’une salle et je tiens à ce qu’on les accueille avec le plus de personnalisation possible. Il se passe toujours quelque chose à la sortie d’une salle. D’ailleurs, depuis peu, les spectateurs UGC peuvent noter les films. En termes de notation, on est même passés devant AlloCiné. Ça dit l’investissement du public pour le cinéma en salle.
Extraits d'une interview de Guillaume Tulipier, directeur de l'UGC Part-Dieu, le 1er cinéma de Rhônes Alpes en matière de fréquentation.

It's a free world. Le cinéma reflet et porte voix des résistants, des conflits intérieurs
En 2007, dans It's a free world, Ken Loach posait déjà, avec talent, la question: que sommes-nous prêts à faire individuellement ou collectivement, pour survivre ou nous autoriser une existence conforme à nos désirs, talents ? La maman d'origine marocaine ( Leila Bekhti) dans Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan fait moult prières, allume des bougies dans tout le petit appartement pour que son fils perde son pied bot, visite et questionne tous les médecins de Paris et même des rebouteux. Anna continue son combat, même isolée contre des promoteurs, au risque de laisser passer une jolie somme de dédommagement et la perspective d'un amour.
L'expérience mémorable en salles ne tient pas uniquement au son Dolby Atmos ou à l'Imax. Elle est endommagée par des mauvais fauteuils, des voisins éventuellement drogués aux réseaux sociaux et font donc clignoter leur écrans éclairés durant la séance, des mangeurs bruyants de Pop-corn. Elle est sublime lorsqu'on sort de la salle ému, disposé à douter, résister ou construire, grâce à l'aventure qu'on a partagée. Dans Two Lovers de James Gray, comme Leonard, on aime à la fois Michelle ( Gwyneth Paltrow) et Sandra Cohen (Vanessa Shaw).
Les notes certifiées ne convaincront pas les producteurs de faire le pari de plus de films intelligents. Breat Easton Ellis a raconté dans une interview récente que quantité de décideurs dans les studios de cinéma se vantaient désormais d'avoir lu peu de livres ou des résumés de ceux-ci. Mais en aidant les films plus pointus a profiter d'un bouche à oreille positif, elles pourraient permettre de renverser la table. C'est une sacrée bonne idée.
Reste désormais pour UGC à permettre à ses salles partenaires et aux spectateurs qui les fréquentent, de noter également les films qu'ils y ont vus. Selon Elisabeth Trochet, directrice connaissance et Marketing chez l'exploitant, “ceci devrait pouvoir être possible si et lorsque le billet a été réservé et la contremarque scannée”. Dans les salles partenaires, on indique qu'UGC ne permet pas ceci. La donnée client, qui la récupère, en dispose, l'exploite* ?
Pour aller plus loin. AlloCiné, son audience, son nouveau DG
AlloCiné, en pleine forme sur les audiences, accueille un nouveau DG : Christian Bombrun
AlloCiné, l'une des pépites de l'empire Webedia, n'a pas l'intention de se laisser manger tout cru. Son dernier communiqué de presse, en dénote. “AlloCiné, le site leader de l’actualité du cinéma et des séries en France, a enregistré un record d’audience historique en novembre 2024, atteignant plus de 17 millions de visiteurs uniques selon Médiamétrie//NetRatings. Ce chiffre confirme le rôle majeur d’AlloCiné en tant que baromètre des tendances cinématographiques et reflète son engagement continu à aider chaque œuvre, qu’il s’agisse de films ou de séries, à rencontrer son public. Le groupe Webedia, détenteur du site AlloCiné, enregistre également son record d’audience depuis 4 ans (mai 2020) avec 30,4 millions de visiteurs uniques”.
*A lire, dans les prochains Cahiers de l'Expérience Client, le bilan des premières notes et évaluations chez UGC et le récit de la mise en place de cette innovation. Ainsi que le point de vue de David G, le serial spectateur qui pourrait bientôt rentrer dans le livre Guinness des records : ce passionné a vu plus de 10 000 films dans sa vie !
Manuel Jacquinet.