Les poussettes Yoyo, Cybex et sièges auto au coeur d'une enquête menée par Bercy.
Les prix des poussettes Yoyo, Cybex et ceux des sièges auto et autres produits de puériculture ont-ils fait l'objet d'une entente illégale de la part des fabricants: Babyzen, Stokke, Cybex etc? Une enquête est diligentée par les autorités depuis début 2023, avec perquisitions. Les époux Mountary, dont la dirigeante Gwenaelle Bellec-Mountary, associés dans Natal Market, qui invoquent cette enquête, ont cependant été déboutés en première instance.
Le prix conseillé d’une poussette Yoyo ou du siège auto (Spin 360) peut-il devenir le prix imposé ?
Les grandes marques de puériculture, qui vendent des poussettes, des sièges bébé ou meubles pour enfants se sont-elles entendues pour refuser de livrer ceux de leurs marchands ou revendeurs qui auraient pratiqué des prix de vente inférieurs aux prix conseillés ? C’est à cette question que la DGCCRF-et la justice prochainement-s’intéressent depuis que l’affaire Natal Market a fait connaitre les difficultés nombreuses de clients à voir leurs commandes de poussettes honorées. L’origine du problème : dans de nombreux secteurs, les marques sont liées par des contrats de distribution avec leurs revendeurs et leur recommandent de respecter les prix conseillés. Mais la concurrence règne et certains marchands sont tenté de proposer l’un des produits d’appels ou stars, telle la poussette Yoyo (fabriquée par Babyzen) avec une remise faciale, en magasin ou sur internet ou sur une market place, afin d’emporter la décision. Ce qui irrite les fabricants.
On a pu ainsi se procurer des SMS ou notifications WhatsApp échangés entre le directeur commercial (Laurent Roullé) d’un très grand fabricant d’articles de puériculture (joiebaby) et son client, qui laissent peu de doute sur l’ukase qui est brandi : « Vous ne respectez pas les prix sur les Spin 360 et Grey flanel. Commandes bloquées » Depuis 2022, le revendeur Natal Market (SAS Natal Développement) dirigé par Gwenaelle Bellec-Mountary, semblait avoir été ainsi pris dans la spirale : le réseau, riche de dix magasins en France et son site web engrangeaient les commandes mais ne les livrait pas, faute d’avoir été livré. La DGCCRF a opéré des descentes et perquisitions chez de nombreux acteurs de la filière, depuis le 2 Février 2023.
Les époux Mountary, qui avaient attaqué en justice les médias qui avaient évoqué l'affaire ( 20 Minutes, RMC, Le Parisien, En-Contact) ont été déboutés en première instance.