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L’agence de publicité Business, propriété du groupe Heroiks, s’est constituée partie civile

Publié le 05 mars 2024 à 15:22 par Magazine En-Contact
L’agence de publicité Business, propriété du groupe Heroiks, s’est constituée partie civile

L'agence de publicité Business, désormais propriété du groupe de communication indépendant Heroiks, s'est constituée partie civile dans l'affaire de blanchiment impliquant des anciens dirigeants de Business et PM SA, selon l'avocate du groupe, Me Aurélie Chazottes. 

Bougnats de la pub
Pour comprendre le contexte de ceci, lire l’article publié semaine passée, concernant les opérations de blanchiment qui seraient reprochées à des ex-dirigeants de Business et de PM-SA : Georges-Henri Bousquet, ex-dirigeant de Business et Laurent Bacri, ex-DG de PM SA seraient concernés par les investigations menées par la justice. On évoque la somme de 26 millions d'euros de sommes détournées, qui auraient donné lieu des reversements en cash. En très résumé, car l'affaire est complexe: l'agence Business aurait, via des factures bidon, surévaluées et l'intervention de prestataires offshore, rapatrié d'importantes sommes en Suisse, en France, en cash. Ce cash aurait servi à rémunérer des stars, des VIP, des personnes impliquées dans les décisions. “La publicité est un monde où beaucoup de gens sont achetés” nous confirme un bon connaisseur du secteur. 

Qui est Business ?
Business, désormais dénommée New Business, s'est fait connaitre par ses slogans et spots courts, tel celui pour Ovomaltine, en 1984, ou bien encore “Lapeyre y'en a pas deux” “Carglass répare, Carglass remplace” ou bien encore “Oooptic 2000” mettant en scène Johnny Halliday. Si elles sont avérées, les malversations entacheront la réputation de l'agence qui est un monument de la publicité en France. Du côté de SIRIUS MEDIA, qui a acquis PM SA fin 2022, c'est la même stupeur. Un communiqué publié le 27 Février précise que le groupe, coté sur Euronext, n'était pas au courant de la mise en examen des personnes concernées, qui ne sont plus mandataires, ni salariées. 

Heroiks victime ?
Selon le journal en ligne l'Informé, qui a révélé l'affaire, Georges-Henri Bousquet et son père Eric Bousquet auraient été mis en examen, le premier à l'issue de sa garde à vue le 4 Juillet 2019. Il est resté en poste, en tant que directeur général de New Business, jusqu'à sa démission le 20 juin 2022 et PDG de Business SA jusqu'au 24 Mai 2022. Heroiks n'aurait donc pas été informé de ces procédures judiciaires. Louise Bousquet-Andréani, fille d'Eric Bousquet, travaille toujours au sein de l'agence.

“Comme on dit en Auvergne, les parents bâtissent le premier étage et les enfants doivent construire le deuxième”. Tels étaient les propos d'Eric Bousquet, dans un long portrait que lui consacrait un news-magazine économique, dans les années 2000 et titré Bougnat de la pub.  

Le fonds LBO France, qui est rentré au capital de Heroiks en 2018 ( sur une base de valorisation de 130 millions d'euros) et joint par nos soins (Thomas Boulman) n'a pas désiré commenter l'affaire. 

Heroiks est le premier groupe de communication indépendant en France et est dirigé par Anthony Ravau. Vert Baudet est l'un des derniers clients remporté par le groupe, fin 2023, après une vaste consultation.  

La rédaction d'En-Contact.

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