«Je cherchais du boulot et je me suis trompée de porte», Mme C., ex-Teleperformance
J'ai tant appris rue Firmin-Gillot. Depuis quelques jours, un ouvrage instructif -pour qui s'intéresse à l'expérience client, collaborateurs -est disponible à la Fnac, sur Fnac.com et sur le site de l'éditeur,
Il raconte l'histoire secrète de Teleperformance, celle également et par exemple des campagnes de ré-abonnement efficaces, dans la fin des années quatre-vingt dix. Le tout grâce aux confidences des Alumni de Teleperformance. Ces derniers ont essaimé partout. Certains d'entre eux se sont retrouvés à diriger, à vingt-trois ans seulement, les plateaux de Wanadoo. D'autres ont été recrutés, presque par hasard, rue Firmin-Gillot et.. y ont trouvé l'âme soeur. En tout bien tout honneur ! Peel Session numéro 1, avec Mme C., ex-Teleperformance.
A l’occasion de la sortie du livre, J’ai tant appris rue Firmin-Gillot, portraits et confidences d’Alumni de Teleperformance, l’éditeur du livre, Malpaso-RCM, publie quelques Peel Sessions. Instructives pour comprendre l'une des entreprises les plus secrètes en France et dans le monde, devenue leader mondial de l'expérience client externalisée, et qui converse chaque année avec cinq milliards d’individus !
Un trio d’hommes et de dirigeants* a longtemps incarné Teleperformance, avant que son dirigeant fondateur n’en reprenne seul la direction opérationnelle. Ce qu’on sait moins, c’est qu’un gang de “pétroleuses”, audacieuses et souvent arrivées là un peu par hasard, ont écrit les premières glorieuses heures de SR TP (la Société Rochefortaise Téléperformance), à quelques mètres du Bon Marché pour l'une des filiales. Talentueuses, souvent dotées de fortes personnalités, toutes furent conquises par la page blanche que leur offraient un marché en devenir, le fondateur Daniel Julien et la cohabitation exigeante et fructueuse avec ce dernier.
Mme C. a été l’une de celles-ci et pas n'importe laquelle. Si le temps a effacé le souvenir de quelques dates, le reste est encore très vivace. On osera même dire passionnant.
Vous avez fait partie, avec quelques autres femmes, du canal historique de Teleperformance, si l’on peut dire, que l’histoire a un peu oublié. Merci déjà d’accepter de prendre la parole.
Il est vrai que lorsque j’ai lu et découvert les premiers épisodes de votre série J’ai tant appris rue Firmin-Gillot, je me suis dit que l’histoire à laquelle j’ai assisté-et en partie contribué-n’était pas forcément celle que je voyais écrite. Et que je n’étais pas certaine d’avoir envie ou de pouvoir raconter celle dont j’ai été témoin : Teleperformance a tellement changé !
Ce que je connais de l’entreprise en France aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle que j’ai connue et où j’ai travaillé quelques années. J’y suis arrivée après des études de français (une maitrise de lettres) et parce que je cherchais du boulot. Mais en réalité, je me suis trompée de porte : je m’étais rendue sur place, rue de Sèvres, parce qu’une agence d’hôtesses recrutait. Pénélope, l’agence en question, se situait sur le même palier que la Société Rochefortaise Communication qui était à l’époque le nom de l’entreprise. Je n’ai pas fait attention, je me suis en fait trompée de porte et me voilà recrutée !
On m’a confié un guide d’entretien et un téléphone. Quand je me suis rendue compte de mon erreur, j’avais déjà démarré ma mission mais le job m’a plu. De toute façon, je cherchais du travail et les conditions proposées me convenaient. A l’époque, rien à voir avec le droit du travail de 2023 : la convention collective permettait que nous ayons des contrats à la journée, parfois pour trois heures de travail ou toute la journée. C’était très souple, ça correspondait bien aux exigences des missions et à mes attentes. On était des vacataires, le plus légalement du monde.
C’est-à-dire ?
L’essentiel des missions consistait en des campagnes d’appels sortants pour des magazines ou d’autres clients. Nous proposions à nos interlocuteurs de se réabonner ou de s’abonner : le Monde, le Nouvel Observateur ou le Journal de la France Agricole. On disposait du Bottin, on appelait les particuliers qui s’y trouvaient en leur faisant notre « déballe ». Je me rappelle une autre opération dénommée boulangerie gagnante : je pense qu’on devait expliquer à notre interlocuteur qu’il avait gagné quelque chose.
En réalité, on travaillait à la carte, quand on en avait envie : pour ma part, j’aimais partir fréquemment en voyage, alors ce type de job m’allait parfaitement.
Pourquoi y restez-vous donc au point d’y passer plus de quinze ans ?
A cause de Daniel Julien ! Pour ma part, après avoir travaillé pendant deux ans je crois comme vacataire, j’avais décidé d’arrêter. J’avais l’intention de devenir professeur ou comédienne mais voilà, Daniel m’a rappelée.
La suite, peut-être.. dans le numéro 131 d'En-Contact.
J’AI TANT APPRIS RUE FIRMIN-GILLOT
Portraits et confidences d’Alumni de Teleperformance
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