Expert indépendant en vote électronique. Xavier Monmarché, la force tranquille

“En matière d'expérience client, utilisateur et de performance opérationnelle pour les entreprises, la priorité est de simplifier, en digitalisant avec discernement tout ce qui peut l'être"
Xavier Monmarché a aidé des partis politiques, des institutions, des grands groupes et des hôpitaux à digitaliser leurs parcours clients et leurs processus. Il est l'un des rares experts indépendants en vote électronique, une spécialité recherchée car les votes, comme de nombreux process d'entreprises ou d'institutions, sont désormais digitalisés. Voilà ce qui explique sa présence dans le Bottin En-Contact, 5ème édition, dans la liste des 100 Best Problem Solvers.
De par leur parcours, leurs succès et les clients qu’ils ont accompagnés, nos deux spécialistes sollicités pour ce numéro spécial Bottin disposent d’une rare vision à 360 degrés sur les bénéfices et les contraintes associés à la digitalisation des entreprises. Le premier, Xavier Monmarché, a aidé des partis politiques, des institutions, des grands groupes à faire tout ceci. Le second a créé en France et en Afrique des call-centers et des centres de BPO reconnus comme les plus efficaces du secteur. Automobile, télécom, laboratoires pharmaceutiques, Frédéric Donati a usé du tournevis dans quantité d’industries, chez 9 Telecom, B2S devenu Konecta, à Eaux de Paris. En 2024, il a fondé comète.ai.
La lecture et la reconnaissance de documents est la 1ère étape
On parle de digitalisation des processus, des parcours. Peux-tu nous donner quelques exemples concrets de ce qu’on peut faire dans ces domaines et avec quels retours sur investissement ou bénéfices ?
Xavier Monmarché : la digitalisation des processus et des parcours consiste à intégrer des solutions digitales pour améliorer l’efficacité, la productivité et l’expérience utilisateur. Elle repose souvent sur l’automatisation des tâches répétitives en exploitant les données disponibles. Voici quelques exemples concrets et leurs bénéfices.

Dans la gestion des processus métier, le document était historiquement au cœur de nombreuses opérations : facture, bulletin de paie, ou feuille de soins. Aujourd’hui, capturer et fiabiliser ces données est essentiel pour créer des processus fluides et automatisés. Cela commence par la Lecture et Reconnaissance Automatique de Documents (LAD/RAD). Les solutions basées sur l’intelligence artificielle atteignent des taux de reconnaissance exceptionnels, même sur des documents non structurés. Dans la santé, par exemple, ces outils permettent de transformer des données issues de feuilles de soins manuscrites en informations exploitables. Cette automatisation réduit les erreurs humaines, accélère les traitements et améliore le suivi des patients. Même pour des processus nativement digitaux, comme la souscription d’un client via un site internet, des documents restent souvent nécessaires pour valider les identités. On parle alors de KYC (“Know Your Customer”) ou KYB (“Know Your Business”). Ce dernier, par exemple, permet de vérifier l’identité et la conformité des entreprises, contribuant à la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent.
Des solutions innovantes permettent aujourd’hui d’extraire automatiquement les données d’un extrait KBis ou de les importer directement depuis le Greffe du Tribunal de Commerce via des services comme MonIdenum. Ces données, intégrées dans des workflows automatisés, garantissent une grande précision et une conformité réglementaire accrue. En fin de processus, une signature électronique valide l’engagement du dirigeant, renforçant ainsi la sécurité et la rapidité des opérations.
Quantité d’outils, de logiciels existent. Quels sont ceux dont tu penses qu’ils sont, en 2025, très au-dessus du lot en termes de performance ou d’utilité ? Que permettent-ils de faire ?
La digitalisation offre des avantages multiples comme un gain de temps, avec l’accélération des traitements et la réduction des délais. Un autre avantage est la fiabilisation des données via la réduction des erreurs de ressaisie d’informations. Le respect des régulations et la sécurisation des données permet également d’accroitre la mise en conformité. Enfin, la digitalisation des processus facilite la collaboration et le travail à distance.

Impressionnant Qonto
Parmi les solutions remarquées, certaines se distinguent par leur performance et leur utilité. Je peux citer plusieurs exemples, parmi lesquels Qonto. En tant qu’entrepreneur, je suis très satisfait des services proposés par cette banque en ligne B2B. Malgré un processus KYC en ligne avec des axes de fluidification, une fois le compte ouvert, l’usage est très orienté pour répondre aux besoins du chef d’entreprise. Son système de gestion des notes de frais permet, via une simple photo, de rattacher un justificatif à une dépense, avec export automatique pour la comptabilité. Autre exemple, au-delà de la capacité à éditer une facture avec informations de paiement intégrées pour permettre son affectation sur le bon compte bancaire, Qonto évangélise ses clients sur le déploiement de la facturation électronique avec un message clair : ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout. Voilà unne politique du « one stop shopping » non seulement intéressante en termes de coût, mais surtout d’usage digital.
Gestion numérique des registres sociétaires
Les solutions de gestion numérique des registres sociétaires, telles Axiocap, Izikap, éliminent les lourdeurs administratives des classeurs physiques. Elles permettent une tenue dématérialisée des registres, des validations d’actions et même l’organisation d’assemblées générales à distance. Ces outils ne se contentent pas de digitaliser un processus mais intègrent plusieurs étapes dans des parcours fluides et sécurisés.
La tendance de 2025 est claire : les solutions digitales s’orientent de plus en plus vers des usages globaux, en intégrant divers processus au sein de parcours homogènes. Cette approche répond aux attentes des utilisateurs en matière de simplicité, de rapidité et de sécurité.
La digitalisation des processus et des parcours offre des perspectives prometteuses pour toutes les organisations. En améliorant l’efficacité, la fiabilité des données et la conformité, elle favorise la compétitivité et répond aux exigences des marchés modernes. Investir dans ces technologies en 2025 n’est pas une option, mais une nécessité stratégique.
Quand on passe à TF1, pour une histoire de vote électronique
Ce qu'il ne dit pas, car c'est un homme discret et compétent, c'est que l'expérience et son passé de cadre dirigeant de Docaposte lui ont permis de vivre des expériences mémorables et transformatrices : en 2013, l'UMP se déchire pour désigner son candidat à aligner en face de Anne Hidalgo. Docapost est le partenaire choisi pour digitaliser ce vote.. Lire ici.
Antoine Rufenacht, le désormais Préfet de l'Indre, Thibault Lanxade, Nathalie Collin, Tessi.. Xavier Monmarché a cotôyé ou été en compétition avec de très nombreux grands acteurs du digital et de la politique en France. Il a fondé depuis Caprior, une boutique à connaitre.
Les éditeurs du monde entier lui ont fait des promesses d'à-valoir mirifiques pour ses mémoires. Non, ça c'est faux, le reste de l'article est vrai ;)
La vidéo qui suit a été tournée alors que Xavier Monmarché était DG développement de Luminess, fonction qu'il a quittée depuis.