Renseignements téléphoniques: le 118 707 blanchi par l'enquête

Un gigantesque vol de données personnelles est intervenu, mi-marsc, hez des spécialistes des renseignements téléphoniques dont les centres d'appels étaient mal sécurisés. Les propriétaires et gestionnaires des 118412 et 118 818 ont dû fermer leurs services et répondre aux autorités judiciaires et de police, après la diffusion et parution de nos articles. Monetiz, la société qui gère le 118707, a été disculpée, ses services n'ayant aucunement été impliqués dans le vol et l'éventuelle monétisation de ces fuites.

“Un premier article que votre magazine avait publié avait cité le numéro que nous gérons, le 118 707. Il apparait finalement qu'aucun enregistrement venant de chez nous n'a été trouvé par les services de police. Notre prestataire de centre d'appels, qui gère 100% de nos flux, n'a été concerné par aucun vol ou de fuite de nos bases de données, hébergées en France par OVH. La fuite proviendrait d'un hébergement hors Europe. Cela nous conforte dans la nécessité de suivre précisément et de monitorer la sécurité des données et le rôle vital de sécuriser les infrastructures dans nos activités”, précise Samuel Ranson-Kaufmann, président de Monetiz.

Tarik Zouine, l'un des protagonistes clés.

Tarik Zouine, un consultant spécialisé -et qui serait associé également dans l'une des sociétés opérant ces services- l'un des protagonistes clés de l'affaire, était l'interlocuteur technique qui a mis en relation certaines des sociétés concernées par ces vols ou failles avec un prestataire malgache. Il a refusé de répondre à nos questions depuis, reconnaissant cependant qu'il était bien l'intermédiaire technique, voire commercial sur le sujet. 

Les autorités de police ont fait fermer les services de renseignements téléphoniques surtaxés qui opéraient. Des opérateurs télécom, tel Bouygues Telecom ont à l'époque été également réactifs, coupant l'accès à leur service. La CNIL a convoqué de nombreux protagonistes dont Voxnode. L'aventure de certains dans le délicat et déclinant métier des renseignements téléphoniques a fait long feu.

Quelques rappels et précisions.

Exclusivité En-Contact. 

L'AFP, contactée par nos soins à l'époque, n'a jamais prêté intérêt à l'affaire :). On va supposer qu'il faut qu'un président de la République se fasse pirater ses données notamment bancaires, dans un centre d'appels, pour que ça mérite le relais. hi, hi. 

Les sensibilités étant à cran en ce moment, le magazine En-Contact tient à préciser qu'il y a à Madagascar de très nombreux centres d'appels professionnels, sécurisés et des spécialistes du BPO qui prennent ces questions au sérieux. 

(2008: Nicolas Sarkozy, client de Canal Plus, voit ses coordonnées bancaires et personnelles dérobées intentionnellement par un téléconseiller intérimaire. L'affaire et son dénouement feront grand bruit )

Manuel Jacquinet.