Le KYC défaillant de N26, (la néo-banque) déclenche une crise de croissance grave.

En Belgique, le terme de faillite est utilisé par la presse. En Italie, en Bénélux, en Allemagne, la banque est frappée d’une interdiction d’ouverture de nouveaux comptes, elle gèle sans motifs et raisons les avoirs de nombreux clients.

« Suite aux inspections menées entre le 25 octobre et le 17 décembre 2021, des lacunes importantes ont été mises en évidence dans le respect de la réglementation anti-blanchiment » a indiqué le superviseur de la Banque d’Italie, qui a de ce fait interdit comme en Allemagne et désormais en Belgique à la banque d’ouvrir de nouveaux comptes. La banque, qui ne semble toujours pas avoir pris la mesure de ces avertissements, propose aux prospects intéressés de s’inscrire sur une liste d’attente. En France, elle continue de promettre une ouverture de compte en 8 minutes. Adepte des plateaux télé  et radio et des podcasts où il raconte son parcours, Jérémie Rosselli, le patron de la banque en France et au Bénelux continue de parfaire son storytelling un peu désuet au regard des incidents. « Si j’étais resté dans la banque d’affaires, je n’aurais pas eu la même carrière » explique-t-il en substance au micro de l’Agefi. A Berlin, sur son site web, N26 recherche ardemment un KYC Senior Specialist. Saisie, la justice française doit rendre une première décision le 2 Mai.

La question du KYC et sa conformité, les méthodes et outils pour le fluidifier peuvent être résolues. Le Crédit Agricole par exemple l'a fait et réalisé, en collaborant avec Wirk, comme on l'explique ici.