Baisse des prix des télécommunications presque partout…
N.U.S Consulting, l’Observatoire International des Coûts Energétiques, a rendu publique son étude annuelle sur le prix des télécommunications pour les entreprises dans 14 pays industrialisés, dont la France.
Comme chaque année, les tarifs sont analysés et comparés au travers de 6 catégories distinctes : les appels locaux, les appels nationaux, les appels internationaux, les appels en téléphonie mobile, les frais fixes de ligne et les circuits T1/E1.
Pour la première fois depuis que cette étude existe, l’ensemble des 14 pays étudiés dispose d’un marché des télécommunications dérégulé et concurrentiel puisque l’Afrique du Sud a désormais un second opérateur.
La tendance générale à la baisse se confirme une fois de plus pour les tarifs des appels locaux, nationaux et internationaux. Cependant, on note cette année quelques exceptions notables avec une augmentation du prix des appels locaux en Espagne et au Danemark ou une hausse du coûts des appels nationaux pour les Etats-Unis ou le Danemark. Le développement du mobile au détriment de la téléphonie fixe s’accentue et certains pays, comme l’Espagne, ont même un taux de pénétration du mobile de 103%. Cependant, aucune tendance spécifique ne se dégage en ce qui concerne les tarifs puisque les Pays-Bas, l’Espagne, les Etats-Unis et l’Australie ont vu leurs prix augmenter tandis que le Danemark, la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni et surtout la France et l’Allemagne ont enregistré des baisses.
La Voix sur IP poursuit son développement et est désormais considérée comme une alternative sérieuse aux autres moyens de communication.
Enfin, concernant les frais de ligne fixe, la tendance est résolument à la hausse puisque les opérateurs tentent de préserver leurs marges malgré la baisse des coûts de communication.
APPELS LOCAUX : UNE SITUATION TRÈS CONTRASTÉE SELON LES PAYS
Alors que la baisse des tarifs avait été importante et quasi généralisée l’année dernière, l’étude de cette année révèle une situation très contrastée selon les pays. Le Royaume-Uni, l’Australie, la Suède, l’Allemagne et l’Italie voient leur prix d’appels locaux diminuer de respectivement 18%, 8,7%, 11,3%, 14,3% et 4,1%. Les baisses sont cependant plus limitées que l’année dernière (-20% en moyenne pour le Royaume-Uni et l’Australie par exemple).
L’Espagne voit ses tarifs augmenter de 35,4% par rapport à l’année dernière. Les hausses sont plus modérées pour le Danemark (13,2%), la Finlande (6%), et les Etats-Unis (5,9%).
La Belgique reste le pays où les appels locaux sont les plus chers avec le même coût que l’année passée (0,14 euro pour 3 minutes). Le Canada conserve la dernière position du classement avec des appels locaux totalement gratuits.
APPELS NATIONAUX :
UNE 4E ANNÉE DE BAISSE CONSÉCUTIVE
Les études des trois dernières années révélaient une baisse significative du prix des appels nationaux pour la quasi-totalité des pays étudiés. Cette tendance se confirme cette année encore avec des baisses comprises entre 3% pour l’Espagne et 19,2% pour l’Australie.
Le Danemark (+13,2%) reste, cette année encore, une exception, tout comme les Etats-Unis qui enregistrent une hausse de 19,2% et deviennent ainsi le pays où les coûts des appels nationaux sont les plus élevés (0,288 euro pour 3 minutes).
La Suède conserve la dernière place du classement avec des appels nationaux encore en baisse à 0,061 euro pour 3 minutes.
APPELS INTERNATIONAUX : UNE TENDANCE PLUTÔT À LA BAISSE
L’année dernière, trois pays enregistraient un accroissement de ces tarifs, dont la France avec une hausse spectaculaire de 18,3%. Cette année, seuls l’Espagne et la Belgique voient leur prix augmenter de respectivement 7,5% et 4,4%.
Les coûts des appels internationaux restent stables en France à 0,217 euro pour 3 minutes.
L’Australie s’illustre cette année encore avec une baisse spectaculaire (-29,4%) mais c’est
l’Afrique du Sud qui enregistre la plus forte diminution de ses tarifs à l’international (-29,7%).
Les prix des appels internationaux restent, une fois de plus, caractérisés par des écarts de prix très importants. Ainsi, trois minutes de conversation à l’international coûtent 0,574 euro aux Etats-Unis, le pays le plus cher, et 0,098 euro en Allemagne, le dernier du classement.
L’Allemagne est d’ailleurs un des pays les moins chers au monde en matière de tarifs de télécommunications, toutes catégories confondues et les prix pourraient encore baisser l’année prochaine en raison d’une forte concurrence.
France
Une dérèglementation qui accroît la concurrence, stabilise les prix et favorise les consommateurs en matière de téléphonie mobile
En France, la concurrence se fait moins agressive entre les opérateurs du marché de la téléphonie fixe (Orange, Neuf Cégétel, Colt et Completel) suite à la fusion, l’année dernière, de Neuf et de Cégétel. Ainsi, les coûts de communication pour les appels locaux, nationaux et internationaux restent stables par rapport à l’année passée. La hausse de 18,3% des prix des appels vers l’international entre 2005 et 2006 est donc un lointain souvenir.
Les tarifs des opérateurs semblent se stabiliser et le nouvel enjeu, tiré par le marché grand public, s’oriente vers le développement de boucles locales en fibre optique dans les zones denses (grandes villes).
Le prix des appels mobiles a également diminué pour la deuxième année consécutive avec une baisse de 9,42%. Cette tendance s’explique par l’accroissement de la concurrence et par la mise en oeuvre progressive de la portabilité (dont le délai devrait passer à 10 jours dès le 21 mai prochain).
Le rapprochement des tarifs depuis les réseaux fixes ou mobiles ouvre la voix à des offres mixtes fixe et mobile, voire à une certaine convergence. Cependant, ceci n’est pas synonyme de baisse des coûts, ni de simplification des offres.
Enfin, les coûts des lignes fixes et des circuits T1/E1 sont stables par rapport à l’année passée. « La récente fusion entre Neuf et Cégétel, après avoir, pendant un temps, ralenti la concurrence et stabilisé les coûts en matière de téléphonie fixe, devrait à terme relancer la hausse des prix.
La Voix sur IP devrait par ailleurs continuer à se développer puisque les principaux opérateurs proposent désormais une bande passante plus large et des conditions tarifaires avantageuses », souligne Jacques Claudel, Directeur Général de N.U.S Consulting France.
Il ajoute que « sur le marché du mobile, la concurrence fait rage avec les opérateurs de réseaux fixes pour la prise de position sur les futurs marchés de la convergence, avec pour conséquence un combat sur les prix mais également sur la fourniture de services supplémentaires tels les connexions sans fil (accès mail ou intranet) ou l’accès à l’Internet ».
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