Windhurst acquiert 75 % du groupe b2s
Fondé en 1996 par Maxime Didier, b2s, leader des services externalisés de centres d’appels et de la Relation Client, réalise près de 91 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec six plates-formes en France, trois au Maroc, 3 200 téléconseillers et 2 900 positions de travail, b2s propose au marché l’ensemble des prestations de la Relation Client.
Après une séquence de croissance externe et de réorganisation qui a permis au groupe d’atteindre sur les cinq dernières années sa dimension actuelle, b2s s’est fixé pour objectifs de consolider ses positions, de valoriser ses actifs et de renforcer sa structure financière, pour favoriser la poursuite de son développement.
C’est dans cette perspective que b2s a rejoint le Groupe Windhurst, holding industrielle animée par François-Denis Poitrinal. L’acquisition a été suivie d’un apport en fonds propres de 3,4 M€ au bénéfice de b2s. Windhurst détient désormais 75 % du capital de b2s, aux côtés de son fondateur et Président, Maxime Didier.
« La conjugaison d’une amélioration de notre structure financière, de nos fondamentaux économiques et le récent gain de nouveaux contrats va permettre à b2s de renforcer encore son focus sur le service rendu à ses clients et sur l’innovation », déclare Maxime Didier, Président de b2s.
MD, « Le Phénix »
« Le phénix », c’est le surnom qu’on pourrait donner au président du groupe b2s Maxime Didier, qui a convaincu la holding industrielle Windhurst d’entrer dans son capital en lieu et place de Natixis, qui était lui-même devenu un actionnaire de référence depuis quelques années. Au cours de cette même période, les rumeurs, les on-dit n’ont pas manqué à propos d’un groupe situé dans le top 5 des outsourceurs français très médiatisé dès les années 2000, qui l’ont vu entamer une phase de croissance externe significative. La suite fut moins heureuse avec des changements d’équipes dirigeantes fréquents et une réussite financière moins probante : il est difficile dans le métier des centres d’appels de concilier rachats et croissance vertueuse.
Le périmètre du groupe n’a pourtant pas beaucoup évolué depuis trois ans. Les sites français sont complétés par une offre offshore significative et le président, assisté d’un directeur général (Jérôme Dillard) en place depuis trois ans, semble plus que jamais convaincu de sa bonne étoile, tout comme Edgar Taureau, le nouveau président du conseil de surveillance.
Deux questions au nouvel actionnaire et au président du groupe :
Pourquoi avoir investi dans b2s ?
Edgar Taureau : Ce qui nous a convaincu d’investir dans b2s est assez simple : tout d’abord Windhurst est une holding industrielle qui a vocation à prendre des participations dans des groupes sur le long terme, contrairement à des fonds qui ont des démarches plus opportunistes. Dans cette optique le secteur des services nous semblait intéressant et particulièrement celui des centres d’appels qui continue d’être caractérisé par une croissance à deux chiffres.
L’étude du dossier b2s a permis d’identifier trois points positifs :
– Tout d’abord, le niveau de satisfaction des clients du groupe, qui est très bon – plus de 96 % des clients recommanderaient b2s.
– La qualité des équipes de directeurs de site et de business managers ; certes l’équipe de direction a souvent été modifiée mais on trouve à la tête des sites de production des véritables professionnels et qui continuent d’avoir la flamme.
– Le portefeuille du groupe est diversifié avec des clients dans tous les grands secteurs d’activité, consommateurs de services clients ou de télémarketing externalisé : télécoms, VPC, renseignements téléphoniques, assurances… Le groupe n’est pas dépendant d’un secteur ou d’une zone géographique, ce qui pourrait le fragiliser. Dans le secteur des services, ces différents facteurs sont de véritables actifs, sur lesquels nous allons fonder une nouvelle phase de croissance pour b2s, en prenant le temps qu’il faudra. C’est précisément la philosophie d’un groupe comme Windhurst.
b2s revient de loin, que faut-il penser de ce nouveau mariage ?
Maxime Didier : Les incertitudes qui ont entouré la société étaient fondées et nous ne l’avons jamais caché, même si les rumeurs sur notre prochaine disparition étaient bien exagérées. Aujourd’hui nous travaillons bien, grâce à des équipes motivées et une culture d’entreprise éprouvée. Nous avons je crois trouvé la bonne organisation : des centres de production qui sont autant de centres de profit, une structure de management au siège très réduite. J’ai mis du temps à comprendre que cette organisation est la seule valable dans notre métier où ceux qui font à la base sont les personnes les plus importantes. Les « sachants », les diplômés qui n’ont pas vu le terrain dans notre métier prennent souvent de mauvaises décisions. Et puis ajoutons le, nous sommes passés à la flamme, et je crois que les périodes compliquées que nous avons traversées nous ont rendus plus forts.