Terezia Eszes, la sage-femme retraitée qui attaque Indexia (ex SFAM)
Pourquoi avez-vous déposé plainte à Montluçon, contre l’ex SFAM et son fondateur pour escroquerie en bande organisée ?
Terezia Eszes : Comme des milliers de clients de cette entreprise, j’ai découvert en 2018 et 2019 que la SFAM prélevait mes comptes après avoir subtilement signé à ma place des contrats avec ses différentes sociétés du groupe, pour des services que je n’ai jamais désiré acquérir ou souscrire. De 4 euros, on est passé à plus de 300 euros par mois de prélèvement sur mon compte. Tout ceci a débuté par un achat de smartphone dans une boutique SFR. Mais ce qui motive ma plainte est que malgré la transaction pénale intervenue en 2019, les sociétés dirigées par Sadri Fegaier poursuivent ces pratiques.
Lorsque vous pensez avoir résilié le premier contrat signé pour une assurance affinitaire, vous découvrez que l’entreprise a rédigé des faux en écriture : elle a reporté votre signature sur d’autres contrats, ce qui justifie soi-disant les autres prélèvements qu’elle opère.
Le système est redoutable et les agents des centres d’appels formés à ne s’engager sur rien par écrit. Persuadée que la personne qui vous a parlé et a traité votre dossier va faire ce qu’elle annonce, vous êtes rassurée. Mais la banque vous appelle quelques mois après parce que d’autres prélèvements perdurent. Lors des derniers appels, j’ai enregistré les conversations. Plus de doute désormais sur ce qui est annoncé.
Je ne veux pas être seulement remboursée, je veux que ces escrocs et tous ceux qui aident à ce système soient démasqués.
D’autres clients déposent des plaintes pénales notamment parce que les actions collectives sont longues et n’évoquent pas le sujet principal : tout ceci est un système industriel , qui génère presque un milliard de chiffre d’affaires et est en cours d’exportation dans d’autres pays.
Propos recueillis par la rédaction du magazine En-Contact.