Newzik croit aux partitions digitales et à l'IA

Newzik, l'application de gestion et de partage des partitions en mode digital, sur le point d'être rentable. Elle a lancé en Septembre 2023 son IA qui lit et et interprète les partitions.

Même les partitions de musique cèdent face à la toute-puissance du numérique. Newzik affiche sur son site internet une pléthore de commentaires de professionnels, chef d’orchestres, musiciens, professeurs, charmés par la lecture des partitions sur écran, à l’image de Patrick McCarthy, Directeur des opérations artistiques de l’Ulster Orchestra : « Avec les iPads installés sur scène, notre orchestre est magnifique. » 

La start-up, fondée en 2010 par Aurélia Azoulay-Guetta, Jean-Louis Lasseri et Raphaël Schumann, propose de permettre l’accès numérique à des partitions de musique, sur l’ordinateur comme le smartphone. 450 000 comptes ont été ouverts partout dans le monde, mais sans que la rentabilité ne soit jamais au rendez-vous, avec des pertes nettes de plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année pour un chiffre d’affaires faible (14 000 euros en 2017). La barre est corrigée en 2024 avec la nomination au poste de CEO d’Amandine Richardot, tout juste la trentaine et recrutée un an plus tôt comme directrice marketing. Diplômée de Sciences-Po et passionnée de musique, Amandine Richardot aurait permis à Newzik d'atteindre pour la première fois la rentabilité en changeant sa politique tarifaire : 22 euros par utilisateur pour une formule « essentials » à vie. 

L’application est déjà utilisée mondialement, aux Etats-Unis comme au Japon. L’IA générative s’installe également sur la plateforme de la start-up en proposant de jouer pour l’utilisateur les notes d’une partition. Les musiciens pourront bientôt se délasser sur leurs chaises pendant que leurs iPads se chargeront du concert.