Monique Case, la diabolique ?

La seule erreur judiciaire qui ait concerné une femme en France, depuis 1945, va faire l’objet d’un film TV et d’un livre : L’affaire du Bois Bleu. On y trouve des photos exclusives prises à l’époque par le photographe de Paris Match, Gérard Géry et jamais publiées.

Les français se passionnent pour les faits divers et les affaires judiciaires. On les comprend : elles donnent à voir comment fonctionnent ou dysfonctionnent parfois les médias, la justice, les enquêtes de police ou les trois à la fois. Celle qui a valu sa renommée à la famille Case et à la petite ville de La Guerche, dans le Berry, est passionnante, méconnue alors qu’en 1965, elle fit accourir dans le centre de la France des journalistes de tous les plus grands quotidiens. Une femme belle, épouse d’un commerçant photographe et installée à la Guerche va être accusée, avec un gendarme qui était son amant, d’avoir tué dans un bois un directeur d’agence de la Société Générale : le bois bleu.

Réedité par Malpaso-RCM, le seul ouvrage écrit sur cette affaire incroyable sortira en juillet 2021 : il comprend notamment des photos et reproductions de cartes postales exclusives. « Paris Match avait envoyé sur place un de ses plus célèbres photographes, Gérard Géry, mais les photos n’ont jamais été publiées. Avec d’autres photos et anciennes cartes postales, retrouvées grâce à des collectionneurs du coin, on comprend mieux comment cette affaire a pu naitre, là et à cette époque » indique l’éditeur et co-auteur de l’ouvrage Manuel Jacquinet. « Nous nous sommes intéressés aussi à ce qu’il advient d’une famille, des enfants, lorsque vous êtes jetés en pâture ainsi. Babeth Case, l’une des filles de Monique Case vit toujours sur place. Elle a son franc parler, des chiens et une brocante. »

France Télévision diffusera bientôt un film, inspiré de l’histoire de la diabolique Monique Case et de sa rencontre avec une juge qui reprit à l’époque l’enquête à zéro, Georgette Chouvelon. En attendant, et comme les producteurs et scénaristes du film n’ont pas pris la peine de venir les rencontrer les protagonistes de l’affaire.