Aux USA, du goudron et des plumes pour les adeptes du télémarketing sauvage (harcèlement téléphonique)
Alors même qu’en France, des députés tentent d’imposer une nouvelle loi sur l’annonce de la localisation des centres d’appel et des services clients, les Etats-Unis continuent de poursuivre et de faire la chasse aux prestataires en télémarketing ou aux entreprises qui ne respectent pas la Do not call list (l’équivalent de notre dispositif Bloctel). Les américains estiment que ces unsolicited sales calls sont la véritable plaie et non la localisation des call centers. Ils consacrent de vrais moyens à poursuivre les contrevenants.
L’ancêtre de Bloctel s’intitule Do Not Call List
Depuis 2002, la Do Not Call List permet aux résidents américains inscrits de ne pas être appelés par des entreprises dont ils ne sont pas déjà clients (les mêmes exceptions qu’en France existent : instituts de sondage, sociétés caritatives et partis politiques peuvent mener des campagnes). Les amendes se chiffrent en centaines de milliers de dollars, voire en millions, et sont encaissées dans plus de 80 % des cas. L’exemple qui suit est celle d’une entreprise d’Arizona qui a été condamnée récemment par la FCC (Federal Communications Commission) à payer une amende de 37,5 millions de dollars après avoir émis des appels de télémarketing illégaux. L’infographie ci-contre démontre l’intensité des efforts déployés par l’institution américaine pour poursuivre les indélicats.
Le mauvais élève s’appelle Affordable Enterprise of Arizona
Selon la Federal Commmunications Commission (FCC), la compagnie de Tucson Affordable Enterprise of Arizona, spécialisée dans le secteur de la rénovation de maisons, a émis environ 2 millions d’appels de télémarketing pour proposer ses services. L’entreprise est accusée d’avoir usurpé et manipulé, début 2016 et ce pendant 14 mois, l’identité de l’appelant pour que les clients ne reconnaissent pas les appels d’Affordable Enterprise. Une ancienne salariée d’Affordable Enterprises a fourni les informations nécessaires qui ont permis à la FCC de forcer l’entreprise à produire les rapports téléphoniques et de vérifier les plaintes des clients inscrits sur la Do Not Call List.
L’entreprise est accusée d’avoir violé la loi Truth in Called ID Act, qui interdit la diffusion d’une fausse identité avec intention malveillante et la loi Telephone Consumer Protection Act, qui interdit d’émettre des appels de télémarketing sur les numéros inscrits sur la Do Not Call List.
Des solutions et des prestataires existent, légaux, pour faciliter la joignabilité des prospects
En France, la prospection téléphonique est désormais encadrée ou du moins limitée pour les inscrits sur la liste Bloctel. Des compagnies ou opérateurs téléphoniques, voire des agences digitales, se sont spécialisés dans les techniques qui permettent de joindre les prospects légalement et aux moments adéquats. Notify est l’un de ces agences, tandis que Manifone, opérateur téléphonique, s’est fait une vraie spécialité des process et outils permettant d’atteindre cet objectif : la joignabilité des prospects, dans le respect de la législation. L’efficacité de ses services lui permet de collaborer avec plus de 70 % des plus grands prestataires de centres d’appel et d’outsourcing. Bouygues télécom de son côté a indiqué avoir signé un contrat de trois ans avec Notify. La DGCCRF est intervenue lors du dernier forum de La Baule pour rappeler le contexte légal.
Sources : Azcentral.com et abc15.com
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