« À 55 ans, je réapprends tout »

À l’âge où certains se voient accompagnés vers la retraite, souvent contre leur gré, Philippe Le Vexier, ancien manager dans les vins et spiritueux s’est vu donner une deuxième chance qu’il a su saisir dans la région du champagne et chez Comdata. Quand ça pétille, l’âge n’érode pas le talent commercial, ni l’envie d’apporter sa touche au breuvage final.

En-Contact : Qu’avez-vous appris professionnellement, humainement, en travaillant sur un plateau téléphonique et comment y êtes-vous arrivé ?
Philippe Le Vexier : J’étais en recherche active d’emploi et après avoir visionné une vidéo sur Comdata dans laquelle Rachid (Aboulouard), directeur du site, s’exprimait, j’ai postulé.
À aucun moment on a regardé mon âge ou mes diplômes, j’ai directement passé un entretien de vente : découverte, présentation, argumentation, conclusion et j’ai été recruté.
Voilà plusieurs mois que je suis chez Comdata et ma période de CDD initiale s’est poursuivie avec un nouveau contrat de deux mois.
Ce qui en premier lieu m’a marqué, c’est la diversité des profils et des parcours sur site : l’entreprise ouvre ses portes à toute personne à même de conseiller et présenter un produit et/ou service. Concernant mon intégration, j’ai profité d’une présentation de l’entreprise et du site sur lequel j’allais travailler. J’ai été agréablement surpris par mon parcours d’intégration qui s’est fait naturellement et je n’ai pas manqué d’en parler à Rachid et aux Managers. Comdata est une entreprise où les collaborateurs peuvent pleinement s’épanouir, chacun apportant sa pierre à l’édifice.
Pour les plus jeunes qui démarrent dans la vie active, il s’agit souvent d’un job “d’appoint” et ils sont peut-être moins sensibles à ce que l’entreprise propose, qu’il s’agisse d’outils, de formation ou autre. Pour ma part, j’ai rapidement trouvé mon équilibre.
J’ai découvert un nouveau métier et retrouvé ma curiosité en tant que commercial. Après une expérience professionnelle difficile, cela m’a permis de rebondir, me sentir à nouveau utile et d’appréhender un environnement différent avec la rencontre de personnes aux parcours enrichissants.

Vous êtes désormais vendeur derrière un bureau, quelle différence avec vos fonctions précédentes de commercial ?
Quand on est manager ou qu’on est sur le terrain en contact direct avec le client, on est obligé de maîtriser le produit, faire la vente tout en accompagnant son équipe commerciale.
Là, c’est totalement différent, j’ai découvert un autre métier, celui de téléconseiller et je suis dans un nouvel environnement avec des collègues parfois beaucoup plus jeunes que moi.
Je suis en apprentissage constant, aujourd’hui, je dois maîtriser les outils informatiques, ce qui n’était pas le cas dans ma précédente activité. Cela ne me dérange absolument pas, avec une fille de 19 ans, je suis et reste connecté.
Depuis mon arrivée chez Comdata, j’ai eu l’opportunité de travailler sur différentes missions et actuellement, je m’occupe de conquête pure auprès d’une clientèle de particuliers pour le programme de télévision d’un de nos clients. Je suis d’ailleurs très fier de vous dire que j’ai été élu meilleur vendeur de la semaine et du mois.

Comment se présente l’avenir ?
Avec la crise sanitaire et les conditions actuelles, je suis très content que mon contrat ait été prolongé.
Mon souhait est de continuer à évoluer au sein de Comdata qui m’a fait confiance et donné l’opportunité d’intégrer ses équipes. Je souhaiterais continuer à travailler et faire mes preuves dans l’entreprise. Si demain, on me propose un CDI ailleurs, je prendrai évidemment le temps d’étudier la proposition et j’en discuterai avec les principaux intéressés chez Comdata. Mais cela n’est pas à l’ordre du jour. J’essaye d’utiliser et mettre à profit les compétences que j’ai acquises dans mes précédentes expériences professionnelles.

Vous voulez devenir chef ?
Non, pas du tout, même si j’ai le sens du contact et quelques suggestions d’amélioration : perfectionner davantage le développement des potentiels commerciaux et talents, augmenter le sentiment d’appartenance. Sur un plateau de prestation de services, les collaborateurs s’identifient souvent aux clients pour lesquels ils travaillent. J’aimerais beaucoup participer et travailler sur ce type de projets.

Son parcours : avant cette nouvelle carrière, PLV a écrit de nombreuses pages d’un parcours commercial étoffé

Philippe Le Vexier : J’ai une formation commerciale en grande distribution. J’ai commencé par l’agro-alimentaire chez Orangina et au fur et à mesure, j’ai pris des responsabilités managériales et de développement commercial. Cela m’a conduit dans différentes entreprises de vins et spiritueux, dont les champagnes Mumm Cordon Rouge, où j’ai eu des postes de Brand Manager sur la France, la Suisse et la Belgique.
Ensuite, j’ai eu un poste de huit ans à la direction des ventes dans une prestigieuse maison de Calvados, le Château du Breuil, à côté de Pont-l’Évêque, avant de vivre une forme de burn-out.
En tant que directeur des ventes, notre vie professionnelle est mouvementée parce qu’on se déplace énormément. Même si les chiffres ont toujours été au rendez-vous, animer une cinquantaine de commerciaux à travers la France et concilier une vie personnelle n’est pas toujours simple. Il arrive un moment où l’on est en surchauffe.
Après ça, j’ai eu un passage très difficile à surmonter et j’avais constamment en tête qu’il était compliqué de trouver un emploi en France passé un certain âge. Je me suis reposé et j’ai pu me reconstruire avec l’aide de nombreuses personnes.
Le poste que j’occupe aujourd’hui me convient parfaitement et me permet de continuer à faire ce que j’aime, la vente et le conseil, sans me déplacer. Je peux ainsi concilier vie professionnelle et vie privée.

Dans la série : Ils travaillent en centres de contacts ou dans l’expérience client, patients, découvrez pourquoi, après avoir fait Hec, on peut atterrir à Levallois-Perret, à proposer des plateformes cloud d’interactions clients. A la terre entière J

Par Manuel Jacquinet

Lire le reportage consacré à Comdata Reims, ici.

Retrouvez + de Plus belle la vie dans les centres d’appels, là.