Rue de la Gaité, rue Firmin Gillot et ailleurs…
Edito N°121//
« Cette bohème-là, c’est mon bien, ma richesse,
ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse »
Il y a, à Paris, une rue où a existé mais malheureusement disparu un studio d’enregistrement incroyable et, tout à côté, une salle de spectacle, non moins célèbre. A Bobino, en 1967, Serge Reggiani enregistre un album sur lequel on trouve notamment Sarah et Ma Liberté. Dans Sarah (textes et musique de Georges Moustaki), l’interprète parle et chante l’émotion et l’amour que lui inspire la femme avec laquelle il partage ses nuits, bien que le corps et l’âme de celle-ci ne soient plus tout jeunes. Après le prélude tiré d’un poème de Baudelaire, l’orchestration délicate et la voix de l’Italien nous transportent, je devrais écrire transperce. Marque à jamais. Dans ce même studio, que des associations syndicales louaient parfois (les propriétaires initiaux du studio n’ayant pas trop de moyens, ils louèrent au départ une salle patronale, dans laquelle ils enregistraient la nuit) ont enregistré d’ailleurs Barbara, Vangelis…
Il existe, à Paris, au fond du 15ème arrondissement, une rue qui monte, étroite. Qui borde des courts de tennis. Dans un des grands immeubles modernes qui la jouxtent, pendant longtemps, une entreprise française a fait travailler des centaines d’agents de service client, et y avait même je crois localisé son siège social. Teleperformance a depuis quitté la rue Firmin Gillot mais, pour nombre de ceux qui y ont travaillé, l’apprentissage et l’expérience furent mémorables. C’est cette série de témoignages que nous avons entamée, avec ceux qui veulent bien nous raconter leurs années de jeunesse ou de maturité et qui, pour une large partie d’entre eux, ont quitté TP. Les deux premiers épisodes de la série Ce que j’ai appris rue Firmin Gillot est à lire ici.
Il y a, dans ce N°121 d’En-Contact, les coordonnées et les noms de plus de 800 personnes qui peuvent vous aider, vous aussi, à créer des expériences uniques, mémorables. Elles ne sont pas toutes à Paris, certaines sont discrètes et nous ne sommes pas certains de n’en avoir oubliée aucune. Mais nous avons tenté de constituer notre Köchel de ces Mozart du service et/ ou des parcours clients, du phygital. Découvrez ce Bottin du Service et de l’expérience client, en vous abonnant afin de le recevoir.
Il y a dans, ce N°121, le portrait d’une personne remarquable, qui n’aurait pas désiré que nous publions la photo que nous avons choisie d’elle. J’espère qu’avec le temps et en regardant différemment le cliché, elle se trouvera belle. Sarah l’est, pour celui qui dort à côté d’elle.
Par Manuel Jacquinet
Retrouvez tous les éditos de Manuel Jacquinet, ici.