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Paris 2024, Visa only

Publié le 27 juillet 2023 à 12:55 par Magazine En-Contact
Paris 2024, Visa only

La progression de Visa et Mastercard dans le traitement des flux de paiement irrite le GIE Cartes Bancaires. Philippe Laulanie va devoir faire des heures supp. Et il faudra se munir de cash pour acheter dans les boutiques lors des Jeux Olympiques, sauf à être client de Visa ou BPCE.

Alors que CB gérait jusqu’à 90% des flux de paiements voici des années, sa part de marché serait tombée à 85% quand les flux ont augmenté de 40%. Le GIE CB a donc décidé la mise en place d’un plan de transformation dénommé Dynamique 2026.

SNCF et Système U par exemple se sont inquiétés des coûts supplémentaires liés à cette situation puisque les deux grands réseaux américains facturent plus cher le traitement des flux de paiement. Philippe Laulanie, administrateur du GIE Cartes Bancaires CB est aux commandes et à la manœuvre pour utiliser à bon escient les dizaines de millions d’euros prévus pour endiguer le phénomène. Romain Boisson, directeur général de la filiale française de Visa, a rappelé qu’il existait une liberté de marché en France et que les clients sont libres de choisir et retenir l’acteur qui les séduit le plus. 

Visa sera l’opérateur exclusif des paiements durant les Jeux Olympiques de 2024. Pour les achats réalisés dans les stades, sur les sites sportifs ou dans les boutiques officielles, aucune autre carte que Visa ou co-badgée Visa ne sera acceptée. Cette exclusivité était déjà en vigueur à Londres en 2012 et à Vancouver en 2010. On pourra cependant payer en cash ou via des cartes pré-payées, figurant les anneaux olympiques mais pas le logo CB, ou avec un bracelet de paiement. BPCE est le partenaire du géant américain et éditera quelques millions de cartes bancaires Visa only.

Orange reclasse dans la banque et allège dans les boutiques

Sa diversification dans les services financiers aura coûté près d’un milliard à l’opérateur télécom, depuis 2017. 700 salariés en transhumance. 

C’est la deuxième grande migration de clients en France dans les banques en ligne. Après Boursorama, la banque en ligne de la Société Générale qui a accueilli l’an passé plus de 315 000 clients d’ING parmi les 500 000 que comptait la banque orange, c’est désormais Hello Bank, la banque digitale de BNP Paribas qui accélère et va reprendre une grande partie des 800 000 clients d’Orange Bank, qui a fait de trop gros trous dans la caisse sans parvenir à équilibrer les comptes. Officiellement, la banque Orange Bank n’est pas rachetée mais Orange va recommander à ses clients de rejoindre Hello bank, ces mêmes clients demeurant libres de leur choix. 

Pour ce qui est des salariés d’Orange Bank, l’opérateur télécom s’engage à reclasser les 700 salariés dont une partie, 200, en charge de la relation client, vont probablement rejoindre les centres d’appels d’Orange, après formation. En sus des pertes cumulées, la fin de vie d’Orange Bank va générer des couts additionnels d’environ 200 millions d’euros.

Parallèlement, Orange réorganise son réseau de boutiques en France, géré et animé au sein de deux entités distinctes : GDT, la Générale de Téléphonie et les boutiques dépendant directement d’Orange France. D’ici à fin 2026, 150 boutiques sur les 279 du groupe vont rejoindre GDT, ceci provoquant l’ire de salariés, car les salaires et avantages sociaux seraient différents.

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