Let's Talk !
Talk Fundraising, conquête et fidélisation de donateurs en mode omnicanal, depuis le Nord.
Faut-il, peut-on, alors que la saison des pique-nique et du poulet salade, du TBLT* pointe le bout de son nez, avoir confiance dans les mayonnaises allégées** ? Pour répondre à cette question vitale, Foodwatch et l’un de ses partenaires vitaux travaillent toute l’année, main dans la main. Le 1er ressemble à la Cour des Comptes (qui publie chaque année des rapports sérieux, très utiles et irritants), le second serait comme un banquier par téléphone. Un banquier qui ne vous facturerait pas d’agios, non, il ne s’occuperait que de vous trouver de l’argent.
A la fois précurseur entrepreneur à mission, avant l’heure
Dans son métier de niche, faire toucher du doigt la gravité des causes qu’on défend, représente, s’avère essentiel. Grave, Jean Grare ne l’est pourtant pas toujours, en témoigne la boutade qu’il utilise pour expliquer où est située son entreprise : « entre Outreau et les camps de migrants à Calais », sourit le presque sexagénaire. On ne pouvait achever notre série sur La fin des call centers à la Papa sans passer par le Nord, l’un sinon LE berceau de la vente à distance. La rencontre du spécialiste en levée d’argent par téléphone (fundraising) est de celles qui décoiffent. Elle démontre que la profession peut encore être tirée vers le haut par des acteurs passionnés, terriblement pragmatiques et visionnaires ; dont le métier s’avère vital pour certains de leurs clients. N’appelez pas la direction commerciale de Talk Fundraising pour leur demander de vous étudier une cotation pour de la prise de rendez-vous ou du service client. L’entreprise ne travaille que pour des fondations ou associations humanitaires dont elle est un partenaire stratégique : « Nous les aidons à remplir leurs caisses, une question clé qui conditionne les bonnes œuvres ou missions qu’elles effectuent partout dans le monde. Nous leur proposons soit de réactiver des fichiers d’anciens donateurs, d’en dénicher ou convaincre de nouveaux ou de mettre en place la totalité des dispositifs omnicanaux qui vont faciliter ceci. Ainsi, comme au Royaume-Uni où la technique est plus développée encore qu’en France, on peut assurer du Direct Response TV, un service qui consiste à prendre l’appel déclenché par des campagnes ou spots TV, à renseigner celui qui a été interpellé par le spot et qui désire devenir donateur. Le métier nécessite dans ce cas de disposer d’équipes en capacité de répondre 6 jours sur 7 et connaissant bien la cause, l’association caritative qui déploie ce type de dispositifs. Comme nous parlons d’argent, que nous proposons idéalement d’engager les donateurs sur plusieurs années, par prélèvement, il convient d’être précis, convaincant et soi-même convaincu de l’utilité de son travail. Chez nous, bien sûr les salariés viennent chercher un salaire à la fin du mois, mais si une grande partie de nos équipes est là depuis longtemps, c’est parce que notre métier est essentiel et qu’il a un sens. »
Responsable et écologique ? Oui : bien avant que l’impératif de la préservation des ressources et de l’environnement ne s’impose dans toutes les industries et secteurs, Talk Fundraising et son fondateur ont désiré concrétiser, dans l’organisation de l’entreprise et ses méthodes de travail, les convictions qui l’animent. A Alincthuin, dans un petit village situé à 15 minutes de Boulogne sur Mer et qui sent bon la ruralité, le fundraiser a imaginé, conçu et fait construire des centres de contacts digne des films de science-fiction : les collaborateurs y évoluent dans des espaces privatifs, s’y réchauffent près de poêles qui délivrent la bonne température à l’intérieur de maisons en bois rondes. Pas de grands plateaux mais des espaces conçus et pensés pour une cohérence globale. C’est le 1er centre écologique d’Europe, très en avance sur la RSE, et où bien-être au travail et qualité priment. « Il existe deux grandes difficultés dans ce métier passionnant : la première consiste à trouver les agents qui sont suffisamment opiniâtres et doués pour persévérer et ce afin de proposer à nos clients des équipes dédiées. Nous leur apprenons le métier et faisons tout ce qui est possible pour les placer dans des conditions optimales. La seconde est d’accompagner nos clients dans une mutation absolument vitale pour eux : remplacer les anciens donateurs, qui vieillissent : ce sont les mêmes qui donnent à quantité de fondations ou d’associations. Or, il faut aller draguer, parler aux jeunes couples, aux actifs et transformer les méthodes de recueil de dons. Nous proposons et disposons de toute la palette des services digitaux à cet effet. L’omni canal n’a aucun secret pour nous ». Ce secteur est en retard sur sa mutation web, confirme Jean Grare et pour les fundraisers, il devient urgent d’intégrer toute la filière, de nouer des partenariats stratégiques afin d’être en mesure de proposer un service à 360 degrés aux ONG. « Mon ambition est claire : le one stop shopping en matière de centre de contacts dédié à la collecte de dons, pour répondre à toutes les problématiques que rencontrent ses acteurs. »
« Avec Talk Fundraising, nous travaillons en confiance »
La directrice générale de Foodwatch, une organisation européenne à but non lucratif et qui milite pour une alimentation sans risques, saine et abordable, n’a pas mis en compétition divers acteurs pour dénicher son partenaire en levée de fonds : « Je travaillais au préalable chez Greenpeace et dans le petit monde du caritatif, tout le monde se connait un peu. On m’a parlé de Jean et de sa démarche qui est bien en reflet de nos valeurs. Les centres d’appels et de télémarketing peuvent avoir mauvaise presse mais Talk Fundraising exerce ce métier en respectant réellement les valeurs d’honnêteté, d’engagement. La question des ressources est vitale pour une association comme la nôtre, qui doit rester indépendante, ne reçoit donc aucune subvention et refuse les dons des entreprises qui seraient concernées par des questions autour de l’alimentation. Dans un strict respect de la protection des données, nous leur confions les fichiers de particuliers qui participent aux actions de Foodwatch et donnent leur accord pour être contacté ; et ses équipes appellent ces sympathisants pour leur expliquer l’intérêt de nous soutenir. Il faut donc que les fichiers et coordonnées confiés ne se baladent pas dans la nature, par exemple, que la cause qu’ils vont défendre soit maitrisée et que l’équilibre économique de ce type d’actions soit atteint. Pour nous comme pour eux. Sans dévoiler nos secrets, ils parviennent à joindre plus de 50% des personnes inscrites dans nos fichiers et à obtenir des accords de dons à hauteur de… On talke, on talke mais des choses doivent rester secrètes ;)
« Il n’est pas anormal qu’on évoque la rentabilité de ce type d’opérations, complète Karine Jacquemart, nos ressources proviennent principalement de ces campagnes complétées par celles de Foodwatch International, basée en Allemagne car l’entité France n’est pas encore autonome financièrement. Plus vite nos finances seront à l’équilibre, plus vite nous pourrons nous aussi dégager un excédent financier qui permettra à l’organisation de s’installer dans d’autres pays. »
Par la rédaction d'En-Contact
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*TBLT : Turkey Bacon Lettuce Tomato, un classique des sandwiches, et qui comporte de la mayonnaise.
**La dernière enquête à laquelle Foodwatch s’est consacrée a concerné la mayonnaise allégée. Un peu faussement allégée, a-t-on lu en la parcourant. Avoir confiance dans les étiquettes, la composition de son condiment et de ses partenaires, un sacré sujet…