Bosch, Neff, Siemens, numéro 1 du sévice client? Oui, clame Pierre Villeneuve
Quand un cuisiniste franchisé SoCoo’c ,client du groupe BSH (Bosch, Siemens, Neff, etc) autant de marques allemandes réputées pour leur sérieux germanique, leur rigueur, ironise sur la qualité du service client du leader européen de l’électroménager, faut-il croire à un complotiste ?
Non, il s’agit d’un expert du service et de l’expérience client, passé par des grandes maisons telle Ikea -dont il a dirigé la relation client- avant de quitter l’entreprise suédoise, pour se mettre à son compte, avec une double activité : celle de consultant en expérience client et celle de cuisiniste, sous l’enseigne SoCoo'c. Il a raconté plus tard qu'il avait quitté son employeur car il en avait marre de consacrer des jours à pondre des slides pour préparer des business plans ou censés aider à des prises de décision qui.. ne se prenaient jamais.
Que raconte-t-il sur Linkedin ? Que la Supply Chain de BSH, la capacité du même groupe à répondre à ses mails, à respecter les délais de livraison annoncés, sont catastrophiques. Tout cet ensemble l’ayant amené à cesser de collaborer avec ce fournisseur dont Bosch est la marque la plus connue. Il a publié sur le réseau social, de façon assez courageuse, un post qui ironise sur l’autosatisfaction qui suinte dans les propos de Carla Kriwet, la patronne de BSH qui a annoncé parallèlement de très bons résultats financiers pour l'entreprise qu'elle dirige depuis un an ( voir sa photo en une). Un franchisé du groupe Fournier ( Mobalpa, Pérène, SoCoo'c ) qui dit sans ambages ce qui le déçoit chez un partenaire significatif, c'est assez rare pour être souligné.
On a tenté de joindre le service communication de BSH à Saint-Ouen, pour recueillir leur point de vue ; le standard y est incapable de vous passer une personne si vous ne connaissez pas son nom; autrement dit, parvenir à parler à la direction de la communication ou au directeur commercial est impossible. Quand une marque rend l'engagement de la conversation avec elle aussi complexe, c'est souvent que le lampiste de base a raison et pas celui ou celle qui la dirige.
Bosch Services, qui a vendu sa division centre de contacts à un concurrent, et notamment son site de Freyming Merlebach a t'il abandonné le seul champ du service client ? Non.
Semaine passée, un ouvrier de l'usine Bosch d'Onet-le-Château, dans l'Aveyron, s'en est pris vertement à Agnès Pannier-Runacher sur la politique industrielle du gouvernement. Le même groupe industriel, apparemment incapable de livrer un four dans la bonne couleur, est très profitable -tant mieux- et prévoit de licencier 750 personnes à Rodez. Mais il consacrera probablement un peu d'argent à s'inscrire à une manifestation sur le service client, et s'il la remporte, à diffuser des spots TV d'auto-célébration. Voilà ce qui a irrité Pierre Villeneuve, lequel était déjà passablement énervé par le bal des hypocrites au procès Ikea. Devraient faire gaffe, Ikea, Bosch : les réas sont pleines dans le Nord et ne sont donc pas en mesure d'accueillir qui que ce soit, et le Pierre, là, il semble avoir attrapé la variante Ipocrite de la Covit 19. Aucun vaccin pour cette saloperie, ça vous prend à la gorge.
Par la rédaction d'En-Contact