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Anthony Dinis, le retour (Rambo 5)

Publié le 27 février 2020 à 10:15 par Magazine En-Contact
Anthony Dinis, le retour (Rambo 5)

Apax Partners cède Opportunity à Omnes Capital et Anthony Dinis.

Du cash dans les caisses de Vocalcom et une forme de liberté retrouvée pour un entrepreneur hors norme, voilà les rapides conclusions que l’on peut tirer de l’opération de spin off qu’a réalisée Apax Partners en cédant sa filiale Opportunity à Anthony Dinis et Omnes capital.

Ceux qui ont eu 20 ans après les années 2000 peuvent s’abstenir de lire la brève ci-après. Pour tous les autres, ceux qui ont usé leur fonds de culotte dans un centre d’appels avant les années 2000, ont patienté, comme d’autres, des heures dans la salle d’attente de la rue de Tilsitt (l’ancien siège de Vocalcom, car le fondateur du mythique éditeur de logiciels pour centres d’appels est aussi talentueux qu’il est élastique dans la gestion de son agenda) ; ont pesté des heures à la hotline parce que la version Saas merdouillait, avant que d’être sauvée par Myriam Ghedas ou le fondateur, ils souriront : Rambo ne meurt jamais. Blessé, il se recoud en tenant d’une main sur la falaise escarpée.

Lors d’une des réceptions Vocalcom, rue de Tilsitt – © Edouard Jacquinet

 

L’opération d’un point de vue financier : Omnes réalise, avec l’appui de MACSF, le spin-off de la société Opportunity, filiale du Groupe Vocalcom, détenue majoritairement par Apax Partners. Cette opération de Management-Buy­Out (MBO) primaire est également l’occasion pour le management, et notamment son fondateur Anthony Dinis, de se renforcer au capital de la société. En investissant plus de 14 millions d’euros, via ses fonds small cap de 3ème génération, Omnes prend une participation majoritaire au capital d’Opportunity.

Opportunity, un spécialiste de l’expérience client

Lors d’une réception Vocalcom, on aperçoit Roger Lei et Myriam Ghedas – © Edouard Jacquinet

Filiale du Groupe Vocalcom et co-créée en 2005 par Anthony Dinis et Alexandre Micault, Opportunity est une plateforme SaaS de Customer interaction management.
100 % mobile friendly et automatisées, les solutions d’Opportunity permettent à ses clients grands comptes de personnaliser massivement leurs interactions avec leurs clients finaux selon des scénarios plus ou moins complexes combinant SMS simple ou conversationnel, mail, vidéo personnalisée, message vocal. Opportunity indique être capable de couvrir l’ensemble du cycle de la relation client : campagne marketing digitale d’acquisition, contractualisation, fidélisation à travers une expérience client personnalisée, connaissance client (sondage interactifs), recouvrement amiable automatisé. Sur le marché du marketing automation, qui bénéficie d’une croissance significative à deux chiffres, Opportunity entend devenir un acteur incontournable. Sur le marché du recouvrement de créances B2C, marché historique d’Opportunity, Opportunity est déjà positionnée avec des solutions propriétaires. Avec une croissance historique supérieure à 30 %, la société prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros à fin 2019. Elle emploie 22 personnes avec des bureaux à Paris et à Nantes. Le directeur général adjoint est un revenant bien connu : Roger Lei (voir photo).

Vocalcom perd son fondateur historique, qui demeure cependant administrateur de l’entreprise ; celle-ci reste dirigée par Carlos Constanza (PDG depuis quatre ans) et indique avoir achevé sa mutation vers un modèle Saas. Le chiffre d’affaires pour 2019 n’est pas communiqué. L’entreprise encaisse, avec le produit de cette cession, une somme en cash dont Apax Partners saura faire bon usage. Gilles Rigal, directeur associé, chez Apax Partners : « Anthony Dinis et son équipe ont effectué un travail remarquable en développant Opportunity, ce qui a permis le spin-off en une entité performante à part entière. La cession va également permettre à Vocalcom de se focaliser sur le SaaS et d’accélérer sa croissance internationale. »
Sur les derniers gros appels d’offres où elle s’est retrouvée finaliste, Vocalcom en a remporté quelques-uns, tels celui de Teleperformance FSM (French Speaking Market) mais elle a aussi été souvent défaite, comme chez So Local ou iQera, où des éditeurs tels que Diabolocom et d’autres la concurrencent sérieusement désormais.

A Tanger, le fondateur de MyOpla, Denis Marsault, indique qu’il est parfaitement satisfait du service de la filiale locale de Vocalcom. La proximité au service de l’expérience client, un sujet vieux comme le monde.

Par la rédaction d’En-Contact

Photo de Une : la hotline francophone de Vocalcom, à l’époque de la rue de Tilsitt – © Edouard Jacquinet

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