Miranda, la célèbre téléconseillère de l’Ile Maurice (Effacer l’historique) ne travaille pas chez Euro CRM
Le dernier objet filmique de la paire Gustave Kervern/Benoit Delépine a-t-il été tourné chez Euro CRM, le plus grand employeur de l’Ile Maurice, pour l’activité centres d’appels ? Qui a formé et a donné sa voix suave à Miranda, la téléconseillère dont l’un des protagonistes du film tombe amoureux, au point de prendre un avion pour Port Louis, afin de tenter la rencontre avec cette voix chérie qui lui propose d’acquérir une véranda ? L’intelligence artificielle peut-elle remplacer un agent de centre d’appels ? Pourquoi les temps d’attente au service client des établissements de crédit sont-ils si longs ? C’est à un véritable parcours fantaisiste dans les douleurs et points de friction en matière de sécurité des données, expérience client, que le film nous invite : 3 loosers sympathiques des Hauts de France, qui se sont connus sur des rond-points parce qu’ils étaient tous Gilets Jaunes, décident de s’emparer de leur destin et de refuser la fatalité. L’un décide de faire disparaitre une sextape pour laquelle il est l’objet d’un chantage, le second multiplie les recommandés à Facebook pour tenter de savoir qui a bavé sur le compte de sa fille de façon dans une vidéo détestable ; tandis que la 3ème désire se voir mieux notée dans son métier de VTC. Elle voudrait la note trois étoiles. On n’atteint pas le niveau des Monty Python, on n’est pas chez Ken Loach mais c’est très bien vu, documenté et lucide sur le back office de nos existences, pré-emptées et volées par les Gafa. Les traces de nos méfaits sont dans le cloud, mais le cloud c’est quoi, c’est où ?
Pia Heitz Casanova ne joue pas dans le film (la fondatrice de Euro CRM) mais elle aurait pu, car les séquences du films dans un centre d’appels mauricien ont bien été tournées… sur place. Le centre d’appels du film s’appelle Phone Performance. Et Miranda, en fait, n’existe pas, mais on ne va pas tout vous dire. Les films, c’est fait pour être vus, en salles. Ou dans les festivals. Demain, le Festival de Deauville débute. Une bonne nouvelle et un coup de chapeau au Public Systéme, l’agence qui l’organise et a décidé de le maintenir.
Par la rédaction d’En-Contact