A Heart of gold gratuit, ça ne se refuse pas
Quand l’expérience musicale est atomisée par un bonhomme de 72 ans…
En mettant en ligne, gratuitement, l’ensemble* de ses archives musicales, depuis deux jours, The Loner (Neil Young) démontre que les artistes, même ceux qui affichent un caractère ombrageux et quelques années au compteur, sont peut-être plus innovants en réalité que les apôtres de la disruption. Il n’a pas écrit Heart of gold pour rien.
Allez découvrir sur le site concerné les raisons pour lesquelles le rocker canadien fait cela.
Vous allez me dire que ça n’a rien à voir mais parmi les deux opportunités d’écouter des chansons, des discours, ces derniers jours, je dois vous dire que je n’ai pas trop hésité parmi les 2 options qui nous étaient proposées :
A ma gauche : un ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, se fait payer grassement par les Napoléons pour raconter – je suppose – comme il est compliqué de changer le monde. Incroyable !
A ma droite, un rocker dont les solos énervés disent tout de la colère qui continue de l’habiter et qui essaie de profiter de la technologie pour apporter sa pierre. Mais il a aussi composé des chansons douces.
Heart of gold, Comes a time ou Trasher…
Le Canadien racontait dans ce morceau incroyable pourquoi il a, en pleine gloire, quitté son groupe de l’époque (Crosby Stills & Nash) qui lui semblait un poids énorme. Ses congénères n’avaient selon lui plus besoin de rien. Lui désirait continuer d’avancer.
« They had the best selection,
They were poisoned with protection
There was nothing that they needed,
Nothing left to find
They were lost in rock formations
Or became park bench mutations
On the sidewalks and in the stations
They were waiting, waiting.
So I got bored and left them there,
They were just dead weight to me »
Par Manuel Jacquinet
* ou presque