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Projet Voltaire : Mission Impossible ?

Publié le 26 décembre 2018 à 15:12 par Magazine En-Contact
Projet Voltaire : Mission Impossible ?

Il faut kultivé son jardin, Voltaire avait réson…
Et si vous décidiez, d’un coup d’un seul, de soigner l’image de marque de votre entreprise et le plaisir que constitue, pour un agent de service client, la possibilité de ne plus faire de fautes d’orthographe ? Votre mission, si vous l’acceptez, sera facilitée par l’agent spécial Pascal Hostachy. Nom de code : Projet Voltaire.

En-Contact : Pourquoi des salariés se forment-ils encore ou désormais à la maîtrise de la langue française, et avec quels enjeux ?
Pascal Hostachy : Nos équipes écrivent de plus en plus. 70 % des salariés sont des rédacteurs quotidiens de documents. Et en relation client, l’orthographe est décisive pour la réputation et la crédibilité des marques, surtout à l’heure où de nouveaux canaux de communication écrite sont plébiscités par les utilisateurs : 24 % des Français utilisent déjà le chat pour communiquer avec leur service client selon le dernier Observatoire des services clients BVA/Élu Service Client de l’Année.
Plus d’un millier d’entreprises ont décidé de s’attaquer aux difficultés rencontrées quotidiennement dans les échanges professionnels. L’enjeu, c’est de déculpabiliser nos collaborateurs à propos de leurs lacunes et de les faire durablement progresser dans la qualité de leurs écrits.

La société a préempté un peu cette question et a développé ce que vous appelez un savoir-faire dans l’Ancrage Mémoriel®, kezaco ?
L’Ancrage Mémoriel®, c’est une technologie que nous avons développée et qui combine l’intelligence artificielle avec les résultats de recherche en sciences cognitives. Il permet de construire des modules d’apprentissage numériques qui s’adaptent à la manière de mémoriser de chaque apprenant, à ses lacunes, à son rythme. Avec deux catégories de modules : les modules d’acquisition de savoirs et les modules d’acquisition de réflexes. C’est dans cette seconde catégorie que s’inscrit le Projet Voltaire. Il ne s’agit pas de réciter par cœur les règles de grammaire, mais bien de les mobiliser par réflexe, sans effort.

Y a-t-il une bonne façon de se former, via votre plateforme ? Faut-il être assidu, motivé, disposer d’un gros chéquier (parce que ce serait cher…) ?
Nous avons publié un manifeste qui propose 20 bonnes pratiques pour un apprentissage performant en orthographe, le fruit de 10 ans d’expérience auprès de 5 millions d’utilisateurs. En synthèse, pour un entraînement profitable, il faut se fixer un objectif clair (par exemple une note de certification), effectuer des sessions courtes fréquemment (15 à 20 minutes plusieurs fois par semaine), un outil auto-adaptatif, des exercices simples et peu de consignes, des révisions ultraciblées, un entraînement à la relecture, qui est un enjeu majeur pour commettre moins de fautes.

Avez-vous, proposez-vous des tests de départ, de fin d’apprentissage, sur quelle période peut-on espérer obtenir des résultats et les constater ?
Dans le Projet Voltaire, il n’est pas nécessaire d’effectuer un test initial pour que le parcours s’adapte à vous, même si nous le proposons aux clients qui le souhaitent. Ce test n’est pas non plus nécessaire pour connaître votre niveau initial. Le système sait à tout moment de quel niveau vous êtes parti et à quel niveau vous vous situez en temps réel. En deux minutes d’utilisation, vous avez déjà appris une règle, c’est perceptible et très motivant. La vitesse d’apprentissage joue un rôle essentiel dans l’engagement de l’utilisateur. Le temps d’entraînement nécessaire se situe entre 5 et 15 heures selon les apprenants. Les effets sur la qualité des écrits sont immédiats, significatifs et surtout durables.

Propos recueillis par la rédaction d’En-Contact

Photo de Une : Les dirigeants de Woonoz, à l’origine du Projet Voltaire.
De gauche à droite : Pascal Hostachy, François Paret, Fabrice Cohen et Dirk Van Leeuwen – © Raynal


 

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