La plage de Port Manec’h, dans le Finistère, N°1 des locations Airbnb pour cet été
Les équipes de Booking et Airbnb ont constaté hier un triplement des réservations sur leurs plateformes, pour tous les logements ou hôtels situés à Nevez, dans le Finistère ; ce en raison d’un triste évènement : le décès du Grand-Duc, le comédien Jean-Pierre Marielle.
Décryptage avec Bob Morlock*, chief data scientist chez Fabernovel.
La découverte du patrimoine touristique du Finistère
Henri Sérin, le représentant en parapluies qui décide de changer de vie à l’approche de la cinquantaine dans les Galettes de Pont-Aven continue de foutre le bordel, même après sa mort, bien réelle et triste, hier. Parce que le film, que son réalisateur, Joël Séria, écrivit à Riec sur Bellon et tourna à Nevez, est devenu culte alors même qu’il fût délicat à produire : ses dialogues un peu libres et la passion pour la gaudriole du personnage principal ont choqué les distributeurs à l’époque. Mais son succès en salles, lors de sa sortie (plus d’un million d’entrées) lui permit une vraie carrière ensuite et a fait connaitre ces communes du Pays de l’Aven, dans le Finistère.
Depuis hier, selon nos sources, Pont-Aven est une des destinations très recherchées par les voyageurs du monde entier, désireux de se rendre en quasi pèlerinage sur place, après l’annonce de la mort de Jean-Pierre Marielle. Les demandes de réservation ont surpris les data scientist des plateformes américaines, qui découvrent l’impact incroyable des répliques marquantes de JPM, dans les films qu’il a tournés.
Ces répliques qui tuent (quelques-unes)
« Qualité, solidité, imperméabilité », Les Galettes de Pont-Aven de Joël Séria.
Telerama a beau ne pas avoir apprécié le film, lors de sa dernière diffusion, Henri est un sacré VRP. C’est à voir, ici :
« Tu as eu raison de la prendre violette. Ça mitraille sec », Comme la lune de Joël Séria.
La suite de la scène déclencherait certainement, en 2019, une sacrée bronca. On appréciera le placement de produit et la diction de JPM. On comprend également pourquoi la carrière du réalisateur n’a tenu, à l’époque, qu’à quelques coups de mains bienvenus, comme celui que lui donna Jean Bolvary, producteur des fameuses galettes. Joël Séria a raconté que lorsqu’il écrivit le film, ce dernier lui allongea des billets, au café, sans avoir lu quoi que ce soit du scénario. Il en savait uniquement que le film était écrit pour Jean-Pierre Marielle et que le précédent du même metteur en scène s’appelait : Charlie et ses deux nénettes. Une autre époque.
« Ma compétence s’arrête là où les impondérables commencent », Faites sauter la banque de Jean Girault.
Des commerçants et d’honnêtes gens ruinés par des banquiers ou CGPI peu scrupuleux, une réalité née avec Ponzi ou Madoff ? Dans le film évoqué, Mr Durand Mareuil a conseillé à son client, Victor Garnier, d’investir dans des actions Tangana. Dont la valeur va s’effondrer. Il va falloir creuser un tunnel…
On sait, depuis longtemps, qu’il convient de se méfier des apparences ; que les médias, pour survivre, devront réinvestir les champs de l’investigation et pratiquer le fact-checking.
Que parfois, le public et les spectateurs sont de meilleurs juges de la qualité d’un film que les critiques de journaux renommés. Merci, Monsieur Jean-Pierre Marielle, d’avoir incarné Henri, Victor et les autres.
Toutes nos excuses à Airbnb, Booking et Fabernovel* pour cette fake information contenue dans le paragraphe 1 de cet article. Car, si ça se trouve, sur un malentendu, ce qu’on y annonce va se produire ! La frontière est parfois si mince parfois entre le vrai et le faux : Jérôme Bouvier, dans Signes extérieurs de richesse, un autre opus déglingué par la critique lors de sa sortie, n’annonce-t-il pas à son client, poursuivi par le fisc, qu’il n’est pas vraiment expert-comptable mais expert en comptabilité ?
Par Manuel Jacquinet
*Bob Morlock ne travaille plus chez Fabernovel, agence digitale. Il produit des films comme On aura tout vu, de Georges Lautner ?
Une scène du film à découvrir ou redécouvrir ici :