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Pindrop explorerait les tréfonds du mobile pour coincer les fraudeurs

Publié le 24 février 2020 à 11:04 par Magazine En-Contact
Pindrop explorerait les tréfonds du mobile pour coincer les fraudeurs

Start-up américaine ayant choisi de s’installer et de se développer en France depuis 2017, Pindrop s’est lancée comme défi de lutter contre la fraude dans les call centers, grâce à l’utilisation de l’empreinte audio (la biométrie vocale). En-Contact vous explique comment ça marche, à quoi ça sert, et si ça fonctionne.

Avec son logiciel Pindrop, la start-up américaine créée en 2001 affirme avoir trouvé la solution pour lutter contre la fraude dans les call centers et le détournement de numéros de mobiles. Il a décidé se de lancer en Europe il y a trois ans, et dans l’Hexagone cette année, qui représente 80 % de son activité commerciale, devant l’Italie et l’Espagne.

« La détection de la fraude est un business sensible, explique Vincent Pajot, le directeur pour l’entité Europe du Sud, car le traitement de problèmes de fraudes a souvent lieu de manière réactive et non pro-active ». D’où la grande discrétion de ses clients qui ne souhaitent pas que l’on connaisse leurs noms. Nous pourrons juste savoir que Pindrop travaille avec Webhelp, Dimension Data et Genesys. Toujours en discussions avec des établissements bancaires, un retailer et quelques autres, Pindrop n’a pas pour le moment de clients en France. Le logiciel se décompose en trois briques technologiques qui permettent d’analyser et de détecter la fraude téléphonique, « talon d’Achille » des entreprises. Première étape : la gestion des anomalies technologiques. Quand le numéro s’affiche, le croisement des meta-data permet de vérifier la véracité du numéro, pas le nom. Pindrop dispose d’un accord avec les opérateurs téléphoniques pour accéder à ces données. Deuxième étape, la plus essentielle : celle du phone printing. Elle permet de vérifier l’empreinte audio (différente de l’empreinte vocale). Cette empreinte correspond à ce qu’on appelle le « confort noise », un son qui n’est pas perceptible par l’oreille humaine. Chaque téléphone a le sien propre. Si un fraudeur détourne une carte SIM, cette empreinte audio sera différente. Il n’y a aucune analyse de la voix. Grâce aux algorithmes que peut croiser Pindrop, on peut détecter que le numéro est victime d’une fraude. Enfin, dernière étape : l’origine de l’appel est communiquée au téléconseiller en temps réel, pour lui permettre de savoir tout de suite si la personne au bout du fil est la propriétaire de la ligne. Au-delà d’un score de 60 % (note entre 0 et 100, 0 signifiant que l’appelant est légitime), l’appel est transféré à une cellule anti-fraude. Fondé sur l’intelligence artificielle, Pindrop s’enrichit au fur et à mesure, permettant de créer une base de données consultable en permanence. Cette vérification en temps réel de l’identité de la personne qui appelle permettrait également de gagner entre 20 et 50 secondes en début d’appel, ce qui améliore l’expérience client pour la personne qui téléphone et qui réduit les coûts opérationnels globaux.

Par Cécile Ferez

 

 

 

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