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La Société Générale songerait à supprimer 20% de ses agences « pour s’adapter aux nouveaux usages » – mais fait-elle vraiment « évoluer son modèle relationnel » ?

Publié le 29 septembre 2015 à 13:55 par Magazine En-Contact
La Société Générale songerait à supprimer 20% de ses agences « pour s’adapter aux nouveaux usages » – mais fait-elle vraiment « évoluer son modèle relationnel » ?

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L’information est à prendre au conditionnel : la Société Générale envisagerait, selon « certaines sources syndicales » largement reprises dans la presse a priori sérieuse, de fermer jusqu’à 20% de ses agences d’ici à 2020. Environ 400 des 2 221 agences de la « Générale » seraient donc appelées à disparaître – sans licenciements, mais en bénéficiant du non remplacement de 3 000 départs à la retraite. Si la banque ne confirme pas cette information « pour l’instant », elle ne fait pas mystère, comme la plupart de ses concurrents, de son intention de réduire sa présence physique sur le territoire. Les agences « survivantes » seraient distinguées en trois catégories : espaces de libre-service automatisés, agences moyennes avec des conseillers généralistes pour les opérations quotidiennes et grandes agences avec conseillers « experts ».
Au nom de cette évolution des usages serait aussi programmée la disparition totale du service de caisse « dans les cinq ans ».
S’il est confirmé, ce projet rejoindrait ceux déjà engagés par plusieurs autres banques, comme la Banque Populaire qui a déjà supprimé les caisses espèces de la quasi-totalité de ses agences, ou la BNP qui a mis en place une distinction similaire des types d’agences, proposant même les entretiens en visioconférence avec des conseillers experts qui ne seraient pas normalement basés dans l’agence concernée…
Le plus étonnant, c’est que jamais le terme d’économies n’est prononcé… il s’agit toujours de « s’adapter aux nouveaux usages » ou d’ « accélérer la transformation du modèle relationnel de la banque de détail en France » comme l’indique la Société Générale par voie de communiqué.
Reste à savoir si les banques ont compris que le « modèle relationnel » ne dépend pas forcément que de la technologie… mais aussi et surtout de leur capacité d’écoute du client et de ses réels besoins.
Ce dont semblent douter certains clients qui ont témoigné dans ce numéro d’En-Contact : eux pensent que si les banques sont condamnées, c’est avant tout… par leur propre « bêtise ».

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