Le Monde : enquête sur une enquête mensongère sur le démarchage téléphonique…
Dans un article publié le 15 septembre et intitulée : Énergie, enquête sur le démarchage téléphonique mensonger, deux journalistes du Monde tendent à faire une généralité des pratiques de démarchage téléphonique mensonger dans le secteur de l’énergie en se fondant sur des enregistrements de conversation émis par un sous-traitant de Eni.
Un seul fournisseur d’énergie est étudié ; le prestataire qui semble pratiquer le démarchage téléphonique est une officine peu connue ; les appels enregistrés et auxquels les journalistes ont eu semble-t-il accès, n’ont pas été authentifiés (rien ne prouve donc qu’ils aient bien été émis par le prestataire ou qu’ils n’aient pas été tronqués) mais ceci n’a pas empêché les deux signataires de l’article, Damien Leloup et Nabil Wakim de titrer leur article comme s’il s’agissait d’une pratique répandue partout de façon uniforme.
Un appel ou une prise de contact avec n’importe lequel des prestataires sérieux qui font de la téléprospection dans ce secteur leur aurait permis de savoir qu’existe un contrôle qualité, très rigoureux, qui permet d’identifier les discours un peu trop éloignés des normes attendues. Un appel, s’il avait été émis, à l’entreprise Butagaz, également citée dans l’article aurait permis de savoir que le prestataire en question a vu son contrat dénoncé dès le constat des premières pratiques hors des clous. Mais pour cela, il faut accepter d’être contredit et de temps à autre, aller visiter des centres d’appels et quitter sa rédaction où l’on est bien au chaud ? On espère que dans les écoles de journalisme où l’un des auteurs intervient, existe une majeure suivie obligatoirement : la création d’un échantillon statistique fiable. Pour enquêter sur le démarchage téléphonique, il faut soit même démarcher par téléphone, pour recueillir le point de vue des marques ou entreprises concernées. On dit ça, on dit rien…
Par la rédaction d’En-Contact