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Et Vadim créa la commande de robes sur mesure

Publié le 21 mai 2019 à 15:54 par Magazine En-Contact
Et Vadim créa la commande de robes sur mesure

3D Look plus fort que H&M ? 

En pleine semaine cannoise, le prix qu’a décerné LVMH la semaine passée, lors de VivaTech, à une start-up ukrainienne qui permettrait la prise de mensurations en deux photos, sur n’importe quel fond, nous transporte et ramène à deux fameux films, le premier, commis lui aussi par un certain Vadim* et un autre, plus récent, où l’on parle de miracles également.

Photo du film Lourdes – © DR

 

3D Look, la start-up primée par Ian Rogers et Bernard Arnault, s’attaque à un pain point clé dans l’expérience shopping : comment faciliter la prise de commande de vêtements, en évitant les retours, en soignant la personnalisation ? En permettant de commander, du premier coup, la bonne taille, pardi ! Vadim Rogovskiy, son fondateur a donc eu le nez creux, en créant cette société et en participant au concours Crafting the customer experience of tommorow.
Plus discret sur un autre stand, celui de Klépierre en l’occurrence, Per Gunnarsson, du département de recherche et d’innovation du groupe Hennes et Mauritz, testait en direct live un miroir qui remplit les mêmes fonctions, en boutiques ce coup-ci : permettre facilement à un client de disposer de ses mensurations et se figurer l’effet sur lui d’un autre vêtement, sans qu’il ait besoin de l’essayer. En simple tee-shirt un peu informe, Per a attiré et séduit de nombreux visiteurs du stand de Klépierre, qui dévoilait sur place quantité d’autres initiatives liées à l’expérience client. Selon nos sources, le groupe réfléchirait même à une nouvelle identité sonore, afin de faire du passage dans ses mall un moment unique et identifiable. Réponse en fin d’année pour savoir si c’est encore Sixième son qui sera retenu. Pas certaine du tout, l’issue du match…
Que des grands groupes français, issus du retail, du luxe, du monde des supermarchés (voir l’initiative de Monoprix, cette semaine pour permettre de ne plus faire la queue après avoir fait ses commissions) tentent à tout prix de refaire du passage en magasin un moment fluide, démontre que, tout comme à Cannes, la bataille mondiale dans quantité de secteurs se situe entre les anciens et les modernes, les Frenchies, les Américains et les Chinois. Netflix voudrait bien que le cinéma se déguste sans se rendre en salles, Amazon que ses atouts (Prime, ses prix, son stock, sa place de marché) suffisent à tuer ses concurrents.

Bande son : Philip Glass qui donnait samedi un concert à la Philharmonie, Opening from Glassworks (1981)

Semaine passée, je suis allé voir dans un cinéma de quartier, le Balzac pour ne pas le citer, un film qui s’appelle Lourdes. On y voit et entend des gens qui s’occupent d’autres gens, des gitans qui prient la Vierge Marie, des pères de famille qui font des choses a priori inutiles et qui ne rapportent rien, tout simplement parce que leur vie a changé un jour, à cause de la maladie. C’est un documentaire, précisons-le, pas vraiment The Expendables 5.
VivaTech a été, tant mieux, un grand succès en termes de visitorat et de tweets échangés, de conférences broadcastées un peu partout, toutes infusant et rengorgeant de concepts sur l’expérience. La foi que l’humain peut encore quelque chose pour réenchanter l’époque, je l’ai pour ma part plutôt touchée du doigt et pressentie en visionnant Lourdes. Merci Mars distribution et Falabracks (les deux producteurs).

Par Manuel Jacquinet

 *Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim, 1956.
Photo de Une : Le Bon Marché – © Emil Hernon

 

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