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Selectionnist, LegalStart, Critizr… ces start-ups en plein essor qui s’appuient sur des prestataires africains ou de l’océan indien

Publié le 04 février 2016 à 13:56 par Magazine En-Contact
Selectionnist, LegalStart, Critizr… ces start-ups en plein essor qui s’appuient sur des prestataires africains ou de l’océan indien

Des start-ups en plein essor qui s’appuient sur des partenaires franco-malgaches ou camerounais… pour leur service client ou l’optimisation de leur démarche commerciale, on en a rencontré beaucoup au salon des entrepreneurs. Leurs points communs ? Elles font faire leurs cartes de visite par Vistaprint, s’équipent de Zendesk pour leur CRM, et de Vipp/Interstis ou Vivetic pour une grande partie du reste… Coïncidence ou… tendance ?

Lara Rouyres co-founder of Selectionnist at her home in Paris the 12th March 2015.
Lara Rouyres, co-founder de Selectionnist –  DR

Quand elles ont levé des fonds, affirmé leur positionnement, parfois déjà « pivoté », comme on dit dans le jargon des start-ups pour décrire un changement de stratégie, ces entreprises doivent souvent faire un autre choix stratégique : s’appuyer sur un prestataire pour les opérations de service client, démarche commerciale ou de BPO nécessaires pour accompagner leur croissance.

« C’est un choix stratégique » déclare Julien Hobeika, cofondateur et président de Juliedesk.com, « car nous devons être accompagnés par un prestataire aux tarifs concurrentiels, et suffisamment industrialisé pour nous accompagner dans la montée en puissance ». La start-up qui permet à des dirigeants de gérer leurs carnets et prises de rendez-vous a choisi de s’appuyer sur Vivetic, outsourceur basé à Madagascar et Pantin. Tout comme Selectionnist, cofondé par Lara Rouyres, cette application qui permet aux lecteurs et lectrices de retrouver un article, une robe, un objet vu dans leurs magazines préférés et de l’acheter en un clic.

« Chaque mois, c’est plusieurs milliers de fiches produits et photos qu’il faut intégrer, saisir, parfois détourer, enrichir sur le site » déclare la jeune entrepreneuse. « Vivetic nous accompagne depuis le début, avec la proximité qu’apporte leur équipe basée à Pantin ».

Proximité commerciale, juste prix des prestations, capacités industrielles : c’est le même tiercé qui a permis au groupe Vipp/Interstis d’afficher au Cameroun une croissance de 40% en 2015. Rappel des paniers abandonnés pour des grands e-marchands, prospection téléphonique pour un opérateur mobile tout aussi significatif, c’est toute la palette des services qui améliorent l’expérience client que propose désormais le groupe dirigé par Charles-Emmanuel Berc (président) et Arnaud Vialard (directeur général, ex-Orange, Darty, Webhelp et CDiscount).

Vipp/Interstis, Vistaprint, Vivetic, Zendesk… certes, ces raisons sociales ou marques ont parfois une consonance étrange, et peu conforme aux conseils qu’auraient donné les commerciaux de SoLocal group, bref des Pages Jaunes, qui savent que les lettre du début de l’alphabet permettent un meilleur classement dans les rubriques du bottin.

Mais les fondateurs de ces sociétés s’en fichent, car les temps ont changé. Le bouche-à-oreille positif relatif à la qualité de leurs prestations, leur juste positionnement tarifaire et la réactivité de leurs équipes suffisent à convaincre les nouveaux clients.

Pour ces derniers, souvent jeunes et très diplômés, comme quantité de créateurs de start-ups désormais, c’est la souplesse et la réactivité de leurs prestataires, qu’ils ne verront parfois jamais avant de signer leur premier contrat, qui sont décisives.

Timothée Rambaud, cofondateur de LegalStart, témoigne : « J’ai souscrit sur internet à AirCall pour mes lignes téléphoniques, j’ai pris un abonnement aux services de Zendesk et pour le reste, Vivetic gère très bien une quantité de tâches que nous désirons externaliser ».

Ils ont fait Polytechnique, HEC ou Stanford, ils sont sans états d’âme et comme disent les Américains, « focussed » sur leur métier : le reste s’externalise, ça doit aller vite, être simple, efficace et pas cher. Ces prestataires leur permettent au moins une chose : être présent dans les salons, comme celui des entrepreneurs, pour convaincre de nouveaux clients ou partenaires.

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