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Stif : La justice valide la passation de marché à b2s, qui donne des gages. Webhelp débouté.

Publié le 03 septembre 2012 à 17:40 par Magazine En-Contact
Stif : La justice valide la passation de marché à b2s, qui donne des gages. Webhelp débouté.

La passation du marché de centre d’appel du Stif accordée à b2s n’a souffert d’aucune irrégularité. Ainsi en a décidé le Tribunal administratif de Paris, saisi par Webhelp, le concurrent éconduit, dans une ordonnance du 16 août 2012. Aucun des moyens avancés par les conseils de l’outsourceur dirigé par Olivier Duha et Frédéric Jousset n’a été retenu par la justice administrative. La défense de Webhelp avait notamment cru comprendre que le cahier des clauses techniques impliquait nécessairement que la plateforme téléphonique et les conseillers soient situés en France – alors même que Webhelp avait inclus dans la prestation une délocalisation « du back office » vers la Roumanie. Le juge administratif n’a pas compris que la « proximité géographique et culturelle des conseillers » et la « parfaite maîtrise orale et écrite de la langue française » évoqués par le cahier des charges signifiait obligation de produire en France. Le juge administratif n’a pas non plus souhaité « examiner l’appréciation portée par la collectivité délégataire, à l’issue de la consultation, sur les mérites respectifs de chacun des candidats », ni même « se substituer à la Cnil pour apprécier si les informations concernant le transfert de données était complet ou non ». On apprend aussi à la lecture de l’ordonnance que le critère prix ne comptait que pour 35% de la note finale. Jointe par la rédaction, Webhelp a confirmé qu’elle ne se pourvoiera pas en cassation. Le marché restera donc attribué à b2s. 

Pour autant, Jean-Paul Huchon a pris soin de préciser que la société dirigée par Maxime Didier aurait accepté que « la majorité des emplois » liés à cette prestation soit localisée en Ile-de-France. Selon le Stif, b2s aurait même « proposé de créer, par ailleurs, une trentaine d’emplois supplémentaires sur le territoire national avant le démarrage de son contrat » et se serait engagé « au renforcement de son implantation en Ile-de-France, dans le cadre d’un vaste projet de centre d’appels de dimension européenne regroupant une centaine d’emplois, qui pourrait se concrétiser avant la fin de l’année ». Une façon commode pour le président de la région Ile-de-France de retomber sur ses pattes ? L’affaire du centre d’appels délocalisé au Maroc qui a généré un nombre considérable d’articles cet été se poursuit… sur les écrans de télévision jeudi.

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