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« Soyons clairs. Il n’y a rien d’innovant à sous payer quelqu’un pour son travail »

Publié le 08 juin 2020 à 09:18 par Magazine En-Contact
« Soyons clairs. Il n’y a rien d’innovant à sous payer quelqu’un pour son travail »

“Today the so-called gig companies present themselves as the innovative future of tomorrow, a future where companies don’t pay Social Security or Medicare,” said Maria Elena Durazo, a California State Senator who co-authored the bill. “Let’s be clear, there’s nothing innovative about underpaying someone for their labor.”, Maria Elena Durazo, sénatrice de Californie.

Actualisation de la semaine: Frichti, la start-up qui a levé plus de 40 millions d'euros, n'a tenté aucune conciliation avec les travailleurs sans papiers qu'elle utilisait pour ses livraisons, lors de l'audience des Prudhommes récemment. La consultation du dossier de la défense démontre que l'entreprise savait pertinemment qui elle employait, les identités et le fait que ces livreurs étaient en situation irrégulière. Elle continuerait d'avoir des procédures d'enrôlement de ses livreurs très souples. Julie Bijaoui et Quentin Vacher vont-ils utiliser leur CPF (droits de formation acquis ) pour revoir la leçon 1 du droit social en France: le contrat de travail ? Non, ils sont très occupés à ouvrir des antennes en province. Décision des Prudhommes en Décembre 2021.

La décision, mardi soir 10 septembre 2020 du Sénat de Californie de re-qualifier les chauffeurs, coursiers et autres travailleurs indépendants qui collaborent avec de nombreuses plateformes telles que Uber, Lyft, en salariés de celles-ci, signe probablement un tournant majeur de la net économie ou collaborative.
Ces travailleurs ne bénéficient pour l’instant d’aucun salaire minimum, d’aucune assurance santé, sont placés souvent dans une situation de dépendance vis-à-vis des plateformes qui leur imposent notations, disponibilité, et parfois délais pour la réalisation de la mission ou tâche qui leur est confiée. Le gouverneur californien a déclaré apporter son soutien à cette loi qu’il devrait valider prochainement, concernera plus d’un million de personnes et pourrait rapporter 7 milliards de dollars de taxes à l’État de Californie. Le statut de travailleur indépendant permet en effet aux Uber, Instacart, etc., de s’exonérer de toutes les charges sociales et assurances générées lorsque le travailleur employé est salarié.

Maria Elena Durazo (photo de Une – © DR), sénatrice de Californie a déclaré : « Ces sociétés de l’économie de la demande se présentent comme le monde innovant de demain, un futur où les sociétés ne paient pas la sécurité sociale ou Medicare. Soyons clairs : il n’y a rien d’innovant à sous payer quelqu’un pour son travail. »

Par la rédaction d’En-Contact

Lire également comment Uber a innové dans ses pratiques de licenciement, l'an passé. 

 

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