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M.A.R.S Marketing… et ça repart !

Publié le 30 avril 2014 à 13:32 par Magazine En-Contact
M.A.R.S Marketing… et ça repart !

Sans-titre-2Marie-Eve Bensussan-Demauret et Véronique Darier ont certainement beaucoup de courage. Premièrement, deux femmes à la tête d’un outsourceur, c’est rare. Mais quand cet outsourceur est un spécialiste du télémarketing, qui plus est, basé en France, on comprend qu’on a affaire à de vraies battantes. Rencontre – dans les allées du salon Stratégie Clients – avec les associées à l’origine de M.A.R.S. Marketing.

Quelles sont les prestations proposées par M.A.R.S. Marketing, et qui sont vos clients ?
Marie-Eve Bensussan-Demauret : Depuis 18 ans, M.A.R.S. Marketing propose des solutions de développement des ventes et de la clientèle par téléphone, en fidélisation ou en conquête. Nous sommes implantés à Marseille – et uniquement à Marseille – avec un plateau de 80 positions. Nos clients sont des sociétés b2b comme l’hébergeur internet 1and1, ou b2c comme le portail de location saisonnières Home Away/Bed And Breakfast, ou les vins Philippe de Rothschild. Ce qui nous caractérise, c’est de faire des appels intelligents… Dans un métier stéréotypé, il faut prendre le temps de comprendre le client.

Lancer une société de télémarketing basée exclusivement en France est un pari de nos jours, comment le réussir ?
MEBD : C’est possible quand on crée une vraie spécialisation, une « aspérité ». Quand on a un positionnement clairement défini, et qu’on assure des prestations de qualité. Pour faire ce métier de façon intelligente, et il faut aussi des clients intelligents ! Quand le ROI est pris comme critère d’évaluation de l’efficacité d’une campagne, c’est déjà pas mal.

Qui sont vos téléconseillers ?
Véronique Darier : Leurs profils sont très divers. Nous avons même un œnologue parmi nos télévendeurs. Je dirais que l’âge moyen est de 35 ans, et il y a quasiment autant d’hommes que de femmes.

Qu’est ce qui amène deux femmes comme vous à monter une société de télémarketing ?
VD : C’est assez logique pour moi, puisque j’ai fait des études de marketing !
MEBD : Un peu moins pour moi : après avoir fait Sciences-Po Paris, en filière service public, j’ai commencé ma carrière à un moment où il y avait de vrais besoins en matière de centres d’appels par les administrations, qui pouvaient être assumés par de petits plateaux.

Justement, le secteur est de plus en plus encadré par le législateur. Pensez-vous que la loi Hamon et ses dispositions sur le télémarketing affectera votre métier en profondeur ?
VD : La loi Hamon ne nous inquiète pas. D’abord, parce que nous appelons principalement des portefeuilles de clients existants en b2c, ou des entreprises dans des missions b2b. Mais surtout, parce que lorsqu’ils raccrochent, les clients sont loin d’être excédés – en fait, ils nous remercient ! Aucun de nos clients n’ira se plaindre que nous l’ayons appelé.
MEBD : Il y a surtout ce sénateur… comment s’appelle-t-il déjà ? Oui, M. Mézard. J’ai vu qu’il continuait de sévir. Nous le connaissons bien. En 2007, nous avons voulu nous implanter dans le Cantal, à Aurillac, dans sa circonscription. Il a vraiment beaucoup d’a priori vis-à-vis du télémarketing.
Nous l’avons rencontré à plusieurs reprises, nous lui avons expliqué que nous faisions notre métier de façon responsable, que nous étions là pour créer des emplois… Il n’a rien voulu entendre, il a tout fait pour qu’on ne s’installe pas.
Que cherchez-vous dans le salon Stratégie Clients ?
MEBD : Des technos, notamment liées au CRM et à la gestion de bases de données. Trouver un système simple, en français, qui envisage le client au centre des interactions est beaucoup plus difficile qu’on ne le pense.

Propos recueillis par Charles-Henri Fondras

http://www.mars-marketing.fr/

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