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Guillaume Terrien, le fossoyeur de mots

Publié le 11 octobre 2017 à 14:34 par Magazine En-Contact
Guillaume Terrien, le fossoyeur de mots

La vie et l’efficacité des téléconseillers en centres d’appels, ce n’est vraiment pas simple ! Ils doivent écouter, bien s’exprimer, et surtout, désormais, bien écrire. Et figurez-vous en plus, que des mots disparaissent (plus de 5 000 chaque année ! ). Pourquoi ? C’est ce que nous explique Guillaume Terrien, champion de France de dictée et co-fondateur d’Orthodidacte, la « killer application » qui permet… de ne plus faire de fautes d’orthographe.*

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Guillaume Terrien, champion de France de dictée et co-fondateur d’Orthodidacte

En-Contact : Les mots quittent discrètement mais sûrement nos dictionnaires. Quelles sont les raisons qui président à la suppression des mots ?
G. Terrien : Principalement un manque de place. Les dictionnaires Petit Robert et Larousse sont de taille constante et pour la garder ils doivent supprimer des mots. Grosso modo, pour ne pas changer la pagination on va supprimer des mots. Beaucoup de mots techniques disparaissent.

En-Contact : Y a-t-il des mots qui vous tiennent particulièrement à cœur et que vous n’aimeriez pas voir sombrer dans l’oubli ?
G. Terrien : Comme je me trouve en ce moment à Château Thierry, ville natale de Jean de La Fontaine, je vais dire la gent « trotte menu ». On retrouve beaucoup cet adjectif dans les Fables.

En-Contact : Avec 67.041 livres commercialisés en 2015 et malgré une légère baisse par rapport à 2014 (68.187 livres publiés) la folie d’éditer ne se dément pas en France, pourquoi publie-t-on autant selon vous ?
G. Terrien : Je pense qu’il s’agit d’une surenchère pour faire tourner les maisons d’édition. En effet, pour subsister les maisons d’édition doivent faire un certain nombre de ventes. Une grande majorité des livres termine « au pilon » très souvent. Je ne pense pas que le nombre de livres publiés chaque année soit synonyme de lecture, on lit même moins. Dernièrement un ami dont le fils est au collège me disait même qu’on lit maintenant des extraits des œuvres.

En-Contact : Des mots meurent et disparaissent mais les fautes, elles, semblent éternelles. En tant que cofondateur d’Orthodidacte et champion de France d’orthographe, quels sont vos conseils ?
G. Terrien : Utiliser Orthodidacte ! Dès la rentrée, tous les salariés pourront profiter d’une formation certifiée grâce au partenariat entre Orthodidacte et le Robert. Le but est de délivrer une certification professionnelle attestant les compétences en langue française écrite. Cette formation figurera d’ailleurs au catalogue du CPF. Sinon, je conseille une lecture abondante couplée à une grande curiosité. Il faut chercher dans le dictionnaire, se poser des questions dès que l’on a un doute et faire des liens.

*7 sur 10 des plus grands outsourceurs français ont adopté les solutions d’Orthodidacte. 

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