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Bernard Caiazzo… le Bernard Tapie des centres d’appels ? (Crédit Lyonnais mis à part) 

Publié le 17 mai 2017 à 15:54 par Magazine En-Contact
Bernard Caiazzo… le Bernard Tapie des centres d’appels ? (Crédit Lyonnais mis à part) 

#Beautiful People//

En moins de vingt ans, le secteur des centres d’appels s’est industrialisé, professionnalisé et de nombreux groupes créés ou dirigés par des Français y tiennent une place de leaders, ou presque – comme Teleperformance, Acticall-Sitel, ou Webhelp. D’autres ont bien l’ambition de grimper sur le podium. Dans leur grande majorité, les dirigeants-fondateurs de ces géants ont compris l’importance de la communication, de la médiatisation, et s’organisent pour apparaître dans les médias. D’autres, plus discrets, le font de façon beaucoup plus parcimonieuse.
En-Contact poursuit sa série sur ces Citizen Kane du secteur des centres d’appels. Pour ceux qui n’auraient pas vu ce film, considéré comme un chef d’œuvre du cinéma, Orson Welles, réalisateur et acteur du rôle principal, raconte l’histoire de Charles Foster Kane, grand magnat de la presse et des médias. La dernière séquence, où l’on voit brûler une luge sur laquelle est gravé le mot Rosebud est énigmatique, mais semble indiquer que c’est certainement dans l’enfance de C.F. Kane que doivent être recherchées quelques explications sur son parcours.
Qui sont ces Citizen Kane des centres d’appels ? Quelle est leur Rosebud ?
Dans nos interviews, ces Citizen Kane n’ont droit qu’à deux jokers.

Bernard Caiazzo

Ils ont tant en commun, que la comparaison n’est même pas glorieuse ni hardie : le prénom, le bagout, l’envie de ne pas rester cantonné à un seul univers, l’énergie de convaincre…et bien sûr, l’amour du foot.

Mais le natif d’Alger est diplômé de l’Essec quand l’autre brandit ses études arrêtées tôt ; c’est dans le marketing téléphonique que BC opère dès la fin des années 70, en créant Phone Marketing, puis plus tard CCA (Client Center International). L’amour du foot les fera se côtoyer à Marseille, puis au sein de la première division puisque depuis plus de 15 ans désormais, c’est dans la Loire que Mr Caiazzo a opéré sa reconversion, en tant que dirigeant de l’Asse (Club de St Étienne).
Au préalable, sa biographie presque officielle sur Wikipedia indique qu’il a inventé le concept des loges de foot, qu’il a perdu de l’argent dans une régie sportive, qu’il s’est refait grâce à la cession de son groupe, côté en bourse avec l’entremise de la banque Lazard.
Comme tout dirigeant un peu sérieux des années 80, il a écrit des livres, sur le métier des centres d’appels, recruté un autre diplômé de l’Essec à qui il a donné le virus des centres d’appels (Denis Akriche), donné le tournis à quelques collaborateurs car il a beaucoup d’idées, Bernard.
Comme Max dans la chanson, il est libre, et comme Bernard (Tapie), talentueux en matière de vente et pas toujours à l’abri d’un petit habillage de la réalité lorsque nécessaire. Je me rappelle la réunion de présentation de la société, avant l’introduction de son groupe en bourse : Bernard (Caiazzo) indiquait et racontait aux nombreux analystes que le bien-être des collaborateurs et télévendeurs était la question clé et que donc, il leur offrait des services de massage pour les détendre.
Pas sûr qu’on ait vu beaucoup de masseurs à l’époque chez CCA, l’important c’était la force de l’histoire et la prescience qu’il démontra ce jour-là.
Pour sûr, l’époque actuelle où les donneurs d’ordre compriment les prix et font monter la pression l’aurait ennuyée, il est loin depuis longtemps ; la sagesse parfois c’est de savoir finir une histoire, sans attaquer les banques…

Fortune : suffisante pour se lancer dans le foot, et prendre souvent l’avion.

Catégorie : très à l’aise.

Par Manuel Jacquinet

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