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Zoï vs CPAM : de l’intérêt du check-up santé, du parcours patient fluide

Publié le 01 mai 2024 à 04:37 par Magazine En-Contact
Zoï vs CPAM :  de l’intérêt du check-up santé, du parcours patient fluide

Prenez-soin de vous ! La nouvelle et saine injonction à surveiller sa santé nécessite de faire régulièrement un EPS, un examen de prévention en santé. Que vaut celui proposé par Zoï, facturé 7200 euros mais assuré de façon luxueuse ? On a désiré prendre rendez-vous, sur Doctolib avec les « praticiens » Ismaël Emelien, Paul Dupuy, Claude Dalle. 

Zoï vient du grec ancien “zoi” qui signifie “vie”. De prime abord, le choix du nom peut paraitre pédant. La consultation du site internet de l’entreprise et la lecture des nombreuses critiques de presse, dithyrambiques, font naitre un frisson de suspicion, celle que tout observateur du secteur branché des start-ups développe désormais instinctivement face à la surenchère usuelle de ces structures. Zoï est un bon cas d’école et n’y va pas de main morte pour en mettre plein la vue : médecine préventive, prédictive même. 

Paul Dupuy, co-fondateur  de Zoï

Le check-up est proposé à 7200 euros, dans un centre de 2000m2 au cœur de Paris. QR code aux lumières et musiques changeantes en fonction de la nature de l’examen médical, un extrême soin semble avoir inspiré le parcours patient. Les dirigeants et investisseurs sont, sans surprise, à la hauteur des attentes : Zoï a été créée en 2022 par Ismaël Emelien, 36 ans, l’ancien directeur de stratégie d’Emmanuel Macron durant la campagne et Paul Dupuy un « serial entrepreneur » de 34 ans dont les nombreuses réalisations sont difficiles à retrouver. Les deux fringants trentenaires s’associent après avoir été convaincus par les méthodes de Claude Dalle. Ce dernier, conseiller scientifique de Zoï, est un médecin généraliste, avocat de la médecine préventive, particulièrement fan des méthodes de prévention anti-âge américaines qu’il ne cesse de citer dans ses nombreuses interventions. 

L’équipé a levé 20 millions d’euros de fonds auprès d’une batterie d’investisseurs qu’il est probablement inutile de présenter : Stéphane Bancel (Moderna), Jean-Claude Marian (Orpea), Xavier Niel (Free), Rodolphe Saadé (CMA-CGM) et bien d’autres encore. Bien qu’il n’y ait encore qu’un seul centre à Paris, au 12 rue de Volney, dans le 2ème arrondissement, les fondateurs ambitionnent de s’étendre dans le monde anglo-saxon avec un deuxième centre à Londres ou à New York. Pour l’instant, la rentabilité du premier centre reste encore à démontrer, mais les dirigeants sont confiants d’atteindre l’équilibre budgétaire fin 2024.

Le cœur de l’expérience Zoï repose sur une expérience patient luxueuse. Réaliser son check-up chez Zoï, c’est l’assurance d’être dorloté : chambre personnelle à l’ambiance tamisée, application pour consulter ses données, bain pour se délasser une fois la batterie d’examens réalisée (une dizaine environ), collation « saine » conçue par Alain Ducasse. L’accompagnement se veut personnalisé, technologique, avec la promesse d’identifier et de prévenir les maux qui peuvent nous ronger en secret. Cette orientation tech, « deeptech » même, s’illustre par les offres d’emplois proposées par Zoï : la société recherche 1 médecin mais plusieurs développeurs et ingénieurs informatiques pour rejoindre son équipe de 70 salariés. Les dirigeants envisagent à l’avenir une offre plus modeste, à l’imitation de « Tesla, qui a offert le modèle 3 après le modèle S », confie le co-fondateur Paul Dupuy. 

On attend de pouvoir de tester le service pour en faire le récit. A date, l’attachée de presse a pris contact.

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